Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Une réunion au CCI n'a pas permis de lever les ambiguités de la situation Les médias religieux et le CNA sur des longueurs d'ondes différentes (photo)

L’ambiguïté continue de planer sur la question de l’audiovisuel religieux chrétien, qui réclame l’application d’une résolution du Conseil des ministres datant de 1996, prévoyant l’attribution à Télé-Lumière et à la radio «la Voix de la Charité» (VDLC) respectivement d’un canal télévisé et d’une fréquence radio qui leur seraient propres. Une réunion des principaux responsables de ces médias, au Centre catholique d’information (CCI), en présence du vice-président du Conseil national de l’audiovisuel (CNA) Nasser Kandil, et sous la présidence de Mgr Roland Abijaoudé, président de la commission épiscopale pour les communications sociales de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques (APECL), n’a pas permis de progresser sur cette question. M. Kandil a réaffirmé sa conviction que la résolution du Conseil des ministres est une «formule temporaire», et que les médias religieux doivent nécessairement se plier à un cahier de charges spécial, dont les clauses sont encore à établir. La réunion a notamment groupé, autour de Mgr Roland Abijaoudé et de M. Kandil, le P. Elie Nakhoul, directeur de la VDLC, M. Antoine Saad, PDG de Télé-Lumière, ainsi que le P. Antoine Gemayel, directeur du CCI. Convoquée à la demande de M. Kandil, la rencontre a permis à ce dernier d’exposer ses idées au sujet du fonctionnement de Télé-Lumière et de la VDLC. M. Kandil a déclaré vouloir accorder aux deux médias un statut légal de «radios spécialisées», afin de les placer «dans leur propre intérêt» sous l’autorité de la loi et donc sous le contrôle du CNA. Mais ces statuts nouveaux ne sauraient être élaborés à la hâte, dans une période intérimaire comme celle que vit le pays, et devront nécessairement attendre la formation du nouveau gouvernement, a-t-il affirmé. Appréhensions Pour leur part, les responsables des médias religieux ont affirmé leur attachement aux résolutions du Conseil des ministres, tant que la nouvelle formule dont M. Kandil parle n’a pas encore été trouvée. Soucieux de sauvegarder leurs droits et ne cachant pas leurs appréhensions, ils ont donc réclamé que des canaux télévisés et des fréquences radio leur soient attribuées, même à titre temporaire, en attendant la mise au point de leurs nouveaux statuts, de crainte que ces fréquences n’aillent à d’autres médias, ou dans le cas de la VDLC, d’être relégués sur des fréquences moins nettes. Une lettre en ce sens a été préparée; elle sera transmise au Premier ministre, ainsi qu’au chef de l’Etat et aux directeurs du CNA, de Radio-Liban et de Télé-Liban. La peur pour les libertés n’est pas étrangère à l’insistance dont les médias religieux sont en train de faire preuve. Le Conseil des ministres, rappelle-t-on, avait accepté d’attribuer aux médias religieux tant chrétiens que musulmans des fréquences bien définies, à la condition que celles-ci continuent de relever de l’autorité des médias audiovisuels officiels de l’Etat libanais, Radio-Liban et Télé-Liban. Toutefois, la résolution du Conseil des ministres n’apportait aucune précision au sujet du contrôle de ces médias, sinon que ces derniers fonctionnaient sous l’autorité de l’APECL, et dans le cas de la VDLC, diffusaient leurs programmes 24 heures sur 24. Dans une déclaration faite il y a quelques jours, M. Kandil avait évoqué certaines des anomalies ou irrégularités qui, selon lui, marquent le fonctionnement des deux médias.Il avait notamment déclaré que, contrairement à leur mission religieuse, ceux-ci diffusaient certains «programmes politiques». M. Kandil avait également souligné la nécessité, pour ces médias, de payer les droits des films, chansons ou autres programmes culturels diffusés, ainsi que la qualité de l’équipement utilisé, par souci de préserver la santé de l’environnement technique dans lequel évoluent les salariés et bénévoles. Enfin, le vice-président du CNA s’était interrogé sur la régularité de l’embauche des salariés de ces deux médias et de leur inscription à la Sécurité sociale.
L’ambiguïté continue de planer sur la question de l’audiovisuel religieux chrétien, qui réclame l’application d’une résolution du Conseil des ministres datant de 1996, prévoyant l’attribution à Télé-Lumière et à la radio «la Voix de la Charité» (VDLC) respectivement d’un canal télévisé et d’une fréquence radio qui leur seraient propres. Une réunion des...