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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a visité Ankara puis de nouveau Damas Moubarak propose des pourparlers syro-turcs sur le problème du PKK (photo)

Le président égyptien Hosni Moubarak a affirmé avoir proposé à la Turquie et à la Syrie des pourparlers directs pour discuter du problème du parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué la télévision égyptienne. Cité par la télévision, M. Moubarak a déclaré: «Nous avons présenté des propositions que la partie turque va étudier. Nous avons suggéré que les deux parties turque et syrienne se réunissent pour discuter des détails du problème qui porte essentiellement sur (la question du) PKK et ses actes de sabotage en Turquie». «L’Égypte a présenté à la Syrie et à la Turquie des idées pour entamer un dialogue et des négociations afin de résoudre tous les problèmes», a-t-il indiqué. M. Moubarak, qui a regagné Le Caire mardi soir, selon l’agence de presse MENA, a souligné que le président turc Suleyman Demirel lui avait affirmé que la question du PKK est «une question qui remue l’opinion publique en Turquie». «Mais, a-t-il poursuivi, je lui ai affirmé que la région (du Proche-Orient) ne peut pas supporter une confrontation armée d’autant que l’atmosphère est tendue et pleine de suspicions, c’est pourquoi l’unique solution c’est la négociation». M. Moubarak, qui a fait ces déclarations dans l’avion qui le menait mardi soir d’Ankara à Damas, a ajouté qu’il transmettra au président syrien Hafez el-Assad les résultats de ses entretiens en Turquie. La Turquie a remis à M. Moubarak un dossier contenant les «pas» que la Syrie doit, selon elle, accomplir pour sortir de l’actuelle crise, a indiqué à Ankara le service de presse du président turc. Dans ce contexte, la Turquie exige que la Syrie cesse de soutenir le PKK et mette fin à l’infiltration des rebelles kurdes depuis le sol syrien en territoire turc, selon la même source. Ankara accuse Damas de soutenir le PKK, qui mène une rébellion armée depuis 1984 pour créer un État kurde indépendant dans le sud-est de la Turquie, frontalier avec la Syrie, l’Irak et l’Iran. La Syrie rejette ces accusations. M. Moubarak a indiqué qu’il «restera en contact avec les présidents Assad et Demirel après la fin de cette navette (...)». «Nous déployons des efforts pour éviter une confrontation et ouvrir la voie à un dialogue. Nous serons toujours disposés à intervenir si les deux parties nous le demandent», a conclu le chef d’État égyptien. Peu avant la visite de M. Moubarak à Ankara, le Premier ministre turc Mesut Yilmaz avait adressé «une dernière mise en garde» à la Syrie, lui demandant de livrer le chef du PKK à la Turquie. La Syrie «continue de soutenir le PKK (...) Nous en avons assez des paroles, la Syrie doit passer aux actes», avait-il déclaré. La Syrie se défend A Damas, le Front national progressiste (FNP), plus haute instance politique à Damas, a affirmé pour sa part que la Syrie saura se défendre dans son conflit avec la Turquie et a appelé ce pays au dialogue. Lors de la réunion du FNP tenue sous la présidence de l’un des deux vice-présidents de la République, M. Zouheir Macharka, le ministre des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh, «a présenté un exposé global de la situation arabe, régionale et internationale», précise le communiqué. «Le FNP a manifesté son étonnement face aux tentatives du gouvernement turc d’exporter ses problèmes chez les autres et de leur faire assumer la responsabilité de ces problèmes auxquels tout le monde sait que la Syrie est étrangère», indique le texte. «La Syrie préfère les moyens diplomatiques et le dialogue sérieux et amical pour régler les problèmes entre les deux pays. Mais tout cela n’a pas reçu d’écho favorable auprès du gouvernement turc», selon le FNP. Il enchaîne: «Les procédés auxquels le gouvernement turc a recours ne sont pas étrangers à son alliance avec Israël, qui repose sur le refus d’admettre ce qui unit la nation arabe et le peuple turc au niveau de l’histoire, de la géographie, de la religion et des intérêts communs». «La Syrie, en adoptant des positions nationalistes bien connues, défend la nation arabe qui fait face à des tentatives hégémoniques», ajoute-t-il. «Le FNP déplore l’escalade injustifiée provoquée par la Turquie». Cette escalade «ne mènera nulle part avec la Syrie, qui sait comment défendre ses intérêts et ceux de la nation arabe, sachant que le langage des menaces ne convient pas aux relations internationales». «Le FNP, indique encore le communiqué, appelle la Turquie à reprendre le dialogue, seul susceptible de régler les problèmes entre les deux pays». (AFP)
Le président égyptien Hosni Moubarak a affirmé avoir proposé à la Turquie et à la Syrie des pourparlers directs pour discuter du problème du parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué la télévision égyptienne. Cité par la télévision, M. Moubarak a déclaré: «Nous avons présenté des propositions que la partie turque va étudier. Nous avons suggéré que les...