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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Médias religieux : tollé dans les milieux spirituels contre l'indécision du gouvernement

L’indécision manifestée jeudi dernier par le Conseil des ministres à l’égard de la situation des médias religieux a suscité samedi un tollé dans les milieux spirituels. La majorité des dignitaires chrétiens pressent ainsi le gouvernement d’appliquer l’accord conclu entre le président Rafic Hariri et le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Rappelons que, suivant cet accord, chacune des communautés chrétienne et mahométane devrait pouvoir émettre sur une fréquence déterminée dans les médias de l’État. Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, estime ainsi que l’attitude des autorités officielles est «une atteinte à notre Constitution et à notre dignité». Et de se demander: «Pourquoi doit-on accepter l’information politique et rejeter l’information religieuse? Sommes-nous donc en guerre contre les religions? Au nom de quoi punit-on l’information spirituelle? Au nom de la Constitution ou de l’intérêt public? (…) Notre système au Liban n’est-il pas bâti sur la religion et la communauté?», s’est encore demandé Mgr Matar. L’évêque grec-catholique de Zahlé, Mgr André Haddad, souligne pour sa part la nécessité de respecter l’indépendance totale des médias religieux pour peu que ceux-là aient les moyens de couvrir leurs dépenses et leurs frais. «Par principe, dit-il, je refuse l’hégémonie de l’État sur ces médias. La liberté de croyance garantie par la Constitution implique naturellement la liberté de l’information», ajoute Mgr Haddad. Mgr Bechara Rahi, archevêque maronite de Jbeil, insiste quant à lui sur la «confirmation du canal de «Télé-Lumière» et de la fréquence de la «Voix de la Charité». Mettant en garde les autorités officielles contre la fermeture de ces médias, le prélat rappelle dans sa déclaration à la presse que «ces institutions ne sont pas des milices. Leur but n’est pas non plus lucratif. (…) Ils cherchent simplement à contribuer à l’édification d’une société civilisée et aconfessionnelle», a-t-il dit. Enfin, M. Harès Chehab, membre du comité de dialogue islamo-chrétien, a estimé que l’accord conclu entre le gouvernement et le patriarche Sfeir constitue «une solution acceptable».
L’indécision manifestée jeudi dernier par le Conseil des ministres à l’égard de la situation des médias religieux a suscité samedi un tollé dans les milieux spirituels. La majorité des dignitaires chrétiens pressent ainsi le gouvernement d’appliquer l’accord conclu entre le président Rafic Hariri et le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Rappelons que, suivant cet...