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Actualités - DISCOURS

Ammar : les dépenses de l'Etat vont au secteur privé

Prenant la parole hier aux travaux de la session de la commission régionale de l’OMS, le directeur général du ministère de la Santé Walid Ammar a exposé les objectifs de réforme du système de santé dans le pays et donné des bilans chiffrés. Il a notamment indiqué que les hôpitaux privés englobaient actuellement 90% du nombre total des lits, et que la majorité des 850 centres médicaux et dispensaires répartis sur le territoire appartiennent à des ONG (organisations non gouvernementales). Cet état de fait pose, selon lui, un problème éthique, notamment en matière d’égalité de traitement. Ainsi, a-t-il expliqué, le secteur privé investit dans des régions riches, où il est sûr de pouvoir optimiser les profits escomptés. En conséquence, les régions pauvres, qui n’attirent pas les investisseurs, ne sont pas desservies. D’autre part, a poursuivi M. Ammar, une discrimination entre riches et pauvres existe dans les hôpitaux privés au Liban, «la qualité des services offerts n’étant pas la même pour les uns et pour les autres». Or, a souligné le directeur général, en raison du déclin des établissements publics, la plus grande partie des dépenses de santé du gouvernement a été allouée au cours des dernières années, et de manière croissante, à des prestations offertes par le secteur privé. En 1991, le ministère de la Santé a ainsi dépensé 14 millions de dollars sur des hôpitaux privés. En 1994, le chiffre est passé à 60 millions, puis à 136 millions en 1996 et à 160 millions en 1997. M. Ammar a souligné que la pierre angulaire de la réforme était «la réorientation des dépenses de santé vers des alternatives plus efficaces, comme l’établissement de programmes de promotion et de prévention, l’intégration de techniques et de politiques de développement visant à la réduction des tarifs d’hospitalisation et des durées de séjour, et l’incitation à la pratique des services médicaux extra-hospitaliers (out patient services) et des soins à domicile».
Prenant la parole hier aux travaux de la session de la commission régionale de l’OMS, le directeur général du ministère de la Santé Walid Ammar a exposé les objectifs de réforme du système de santé dans le pays et donné des bilans chiffrés. Il a notamment indiqué que les hôpitaux privés englobaient actuellement 90% du nombre total des lits, et que la majorité des 850...