Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Festina : les révélations de Willy Voet

Les carnets noirs du dopage dans le cyclisme ont commencé à s’ouvrir. Willy Voet, le soigneur de l’équipe Festina dont l’interpellation début juillet a donné le coup d’envoi de l’affaire, a dévoilé d’inquiétants dessous. Willy Voet, incarcéré pendant seize jours avant d’être relâché mais toujours placé sous contrôle judiciaire, s’est exprimé dans la presse. Il a expliqué les contours de son rôle dans une long entretien-confession publié par «l’Equipe», qui a coïncidé avec la remise en liberté sans mise en examen de Marc Madiot, directeur sportif de l’équipe la Française des Jeux. Par le témoignage à sensation de Willy Voet qui complète les dépositions devant les enquêteurs et déjà publiées pour l’essentiel, les détails de l’affaire Festina se précisent davantage. Tant que pour les circonstances de l’interpellation, le 8 juillet, quand la voiture de l’équipe Festina a été contrôlée par les douaniers à la frontière franco-belge, les conditions de l’incarcération et les déclarations devant le juge Patrick Keil, que le fonctionnement interne de l’équipe Festina. Les coureurs demandeurs D’après Willy Voet, l’organisation du dopage remonte au début de la saison 1994, lors de la deuxième année d’existence de l’équipe dirigée par Bruno Roussel. Le soigneur décerne au passage un brevet de probité à Charly Mottet, le leader de la formation sous le maillot RMO, «qui ne voulait pas entendre parler de quoi que ce soit». «Certains coureurs bricolaient dans leur coin et c’est pourquoi Bruno (Roussel) a dit stop. (...) plutôt que de laisser les gars se trouer la peau comme des sauvages, il a préféré structurer l’affaire plutôt qu’ils aillent tout droit à la morgue», explique Willy Voet. À la question «tous les coureurs étaient-ils demandeurs»?, le soigneur répond: «Presque tous. Disons, 80% de l’équipe. Ils ne pouvaient pas faire autrement. C’est le système qui avait décidé à leur place». Et de laisser entendre ensuite que les hauts responsables de Festina ne pouvaient ignorer la question du dopage: «la première année (1993), c’est la maison Festina qui a réglé la note...». Willy Voet accuse ensuite Pascal Hervé et Richard Virenque, les deux seuls des neuf coureurs de l’équipe exclue du Tour de France à avoir nié s’être dopés lors de leurs dépositions. A la question «Lequel était le plus gros consommateur»?, il répond sans ambages: «Pascal Hervé. Richard Virenque n’était pas mal non plus».
Les carnets noirs du dopage dans le cyclisme ont commencé à s’ouvrir. Willy Voet, le soigneur de l’équipe Festina dont l’interpellation début juillet a donné le coup d’envoi de l’affaire, a dévoilé d’inquiétants dessous. Willy Voet, incarcéré pendant seize jours avant d’être relâché mais toujours placé sous contrôle judiciaire, s’est exprimé dans la...