Skaff : il n'y aura ni prorogation ni reconduction

Tout en soulignant que «le secret autour de l’échéance présidentielle est très bien gardé», M. Elias Skaff, député de Zahlé, a quand même affirmé qu’il n’y aurait ni «prorogation, ni reconduction du mandat Hraoui» et que «tout ce qui est en train d’être colporté sur cette question n’est que spéculations». M. Skaff a soutenu ce point de vue dans une interview accordée à la «Voix de l’Orient» émettant de Paris. «Si la confusion continue à régner c’est que l’échéance est tributaire de nombre de calculs dont ceux en rapport avec la situation régionale», a-t-il dit. M. Skaff s’est déclaré contre l’abrogation ou l’amendement de l’article 49 de la Constitution. La tentation du clientélisme «Si cet article est amendé, tout directeur général tenté par l’aventure présidentielle fera du clientélisme au détriment de sa fonction ce qui constituera une atteinte grave au bon fonctionnement de l’Administration. Cet article est à maintenir dans ses termes actuels, autrement, tout le jeu des institutions va se trouver faussé», a précisé M. Skaff. M. Skaff a estimé que «les 75% du jeu sont réservés à la Syrie» et que les «Etats-Unis se contentent d’un petit 10% car ils se limitent à pousser à l’élection laissant aux autres le choix des noms». «Les Syriens demeurent les premiers acteurs de cette élection et le président du Conseil, M. Rafic Hariri, n’a pas menti lorsqu’il a affirmé n’avoir pas abordé le nom du nouveau président avec le secrétaire d’Etat Mme Albrigt et avec le président Chirac lors de son dernier passage à New York et Paris. Les Américains ont leurs priorités et l’affaire palestinienne est de loin plus importante pour eux que l’élection présidentielle libanaise», a encore affirmé M. Skaff. Les vraies informations manquent Invité à commenter les déclarations de MM. Berry et Hariri selon lesquelles le général Lahoud était celui qui avait le plus de chances dans la course présidentielle, M. Skaff a répondu: «Tout ce qui est en train de se dire n’est que spéculations car les vraies informations manquent». En dehors de ces considérations, M. Skaff trouve enfin que «le général Lahoud a très bien réussi dans l’armée» et qu’«il n’y a pas de raison pour qu’il ne réussisse pas à la présidence de la République en imposant le même style d’intégrité et de rigueur qui a été le sien à la tête de l’armée».