Rechercher
Rechercher

Actualités - INTERVIEWS

Kandil : les médias religieux diffusent de la matière politique

Le vice-président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, M. Nasser Kandil, a dévoilé hier, dans un entretien accordé à l’agence «Markazia», certaines des raisons qui retardent l’attribution aux médias religieux chrétiens de fréquences qui leur sont propres. M. Kandil, qui doute que la question soit réglée alors que le gouvernement est en partance, s’est prononcé en faveur d’un statut spécial pour les médias religieux qui, dans le cas précis des radios, seraient assimilés aux radios de «seconde catégorie» (non politiques). «Les médias religieux sont en train de diffuser, aujourd’hui, des programmes à contenu politique, ce qui est contraire à la nature de la mission qui les caractérise», a déclaré M. Kandil, qui s’interroge sur la partie habilitée à contrôler les programmes diffusés. Par ailleurs, M. Kandil note que «Télé-Lumière» et la radio «La Voix de la Charité» diffusent, à côté des programmes d’orientation religieuse, des longs métrages, des best-sellers, des chants et de la musique. Il a donc considéré qu’un contrôle sur le paiement des droits d’auteur est de rigueur, car moralement, ce sont Radio-Liban et Télé-Liban qui sont responsables. De même, poursuit M. Kandil, l’Etat doit être en mesure de s’assurer que les équipements techniques utilisés par la radio et la télévision sont conformes aux normes de sécurité en vigueur. Et de citer le cas d’un salarié trop longtemps exposé au rayonnement d’une machine défectueuse, ce qui aurait provoqué un cancer. Enfin, M. Kandil a affirmé que l’Etat doit être en mesure de s’assurer que les salariés de ces institutions bénéficient des prestations de la Sécurité sociale. L’aspect proprement financier de la gestion des médias religieux a également besoin d’être examiné, a affirmé M. Kandil, qui suggère que les dons grâce auxquels fonctionnent ces médias à but non lucratif soient classés dans des catégories budgétaires spéciales. «En tout état de cause, la transparence financière permettra aux autorités religieuses de mieux en suivre la gestion», a-t-il estimé. «Il est indispensable de parler de tous ces problèmes, dans un dialogue tranquille entre l’Etat et les instances religieuses concernées», a conclu M. Kandil.
Le vice-président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, M. Nasser Kandil, a dévoilé hier, dans un entretien accordé à l’agence «Markazia», certaines des raisons qui retardent l’attribution aux médias religieux chrétiens de fréquences qui leur sont propres. M. Kandil, qui doute que la question soit réglée alors que le gouvernement est en partance, s’est prononcé...