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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle : on stagne

Présidant la réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a réclamé hier que la protection des anciens présidents de la République soit assurée par l’armée, et non par la Sûreté de l’Etat, a rapporté hier une source informée. En marge des travaux du Conseil qui a réautorisé la diffusion de programmes politiques par satellite (VOIR PAGE 3), cette demande inhabituelle a été diversement commentée. Recommandation d’adieux d’un président sortant? C’est de la sorte que la plupart l’ont interprétée. Pourtant, la possibilité d’une prorogation du mandat du président Hraoui n’est toujours pas exclue. Dans les cercles proches du chef de l’Etat, on lui fait dire que, malgré ses objections, si au prochain sommet on lui demande d’accepter une prorogation de son mandat, il l’acceptera. Rien n’est donc encore joué, et manifestement, on stagne. Dans les milieux diplomatiques occidentaux on ne l’entend pas de cette oreille. On souhaite, au contraire, que le processus démocratique prenne son cours, et qu’un nouveau chef de l’Etat soit élu. «Si M. Hariri est une nécessité économique et financière pour le Liban, entend-on dire dans ces cercles, ce n’est pas le cas pour le président Hraoui». Mais là s’arrêtent les réflexions. Car dans ces milieux, l’on ignore encore tout des intentions du grand électeur syrien, tout en prenant acte des voix qui se prononcent en faveur du commandant en chef de l’armée. Sur le plan interne, l’une des rares voix à s’être élevées pour demander que le Liban ait son mot à dire dans l’élection de son président est celle du patriarche maronite. Un certain délai de réflexion serait donc nécessaire pour évaluer cette demande et, éventuellement, en tenir compte, en la conciliant avec les autres exigences. Ainsi, l’on attendrait son retour avant de trancher, et le chef du gouvernement en personne se rendrait à Bkerké, ou y déléguerait son conseiller Daoud Sayegh, pour aborder la question. Au jeu des dates, les choses sont plus simples. Il est évident, même si certains l’affirment comme s’il s’agissait d’une déduction de première importance, que d’ici le 23 octobre, c’est-à-dire dans une vingtaine de jours, le nouveau chef de l’Etat sera élu. Autrement, il s’agirait d’une violation grave de la Constitution, que rien ne justifie. Prenant le calendrier à reculons, il n’est donc pas très difficile de prévoir entre quelles dates devrait se situer le sommet de concertations libano-syrien qui doit nécessairement précéder une telle échéance. Vers le 15 octobre, estiment les milieux proches de M. Berry. D’ici une dizaine de jours, ou un peu moins, assure-t-on dans l’entourage de M. Hariri.
Présidant la réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a réclamé hier que la protection des anciens présidents de la République soit assurée par l’armée, et non par la Sûreté de l’Etat, a rapporté hier une source informée. En marge des travaux du Conseil qui a réautorisé la diffusion de programmes politiques par satellite (VOIR PAGE 3), cette demande...