Le Tchad reconnaît officiellement son soutien militaire au régime de Kabila

Le Tchad a officiellement reconnu son soutien militaire aux forces de Laurent-Désiré Kabila aux prises avec les rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Avec cette annonce, Kinshasa obtient le soutien officiel d’un quatrième allié africain, après l’intervention des troupes angolaises, zimbabwéennes et namibiennes à ses côtés. «Le Tchad (…) appuie militairement les efforts du président Kabila pour sauvegarder la paix dans son pays, ainsi que le principe d’inviolabilité des frontières», a déclaré une source autorisée tchadienne. Par ailleurs, dans un communiqué lu à la radio-télévision, le gouvernement tchadien a annoncé son «soutien total et multiforme au combat que mène le peuple congolais». Cette annonce intervient alors que l’armée régulière de RDC tente vainement depuis plusieurs semaines de mettre un terme définitif aux activités de la rébellion soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. Si le gouvernement de N’Djamena a effectivement admis l’envoi de troupes tchadiennes en RDC pour combattre les «agresseurs étrangers», il s’est néanmoins gardé de fournir toute indication concernant l’effectif de ce soutien et la localisation des combattants sur le terrain. La source autorisée a cependant admis comme «vraisemblable» le chiffre d’un millier d’hommes avancé la semaine dernière par l’hebdomadaire tchadien indépendant L’Observateur. L’armée tchadienne, composée à 90% de forces terrestres, compte environ 20.000 hommes. Cette déclaration intervient cinq jours après le sommet de Libreville, lors duquel les chefs d’Etat et de délégations de huit pays d’Afrique centrale francophone, dont le Tchadien Idriss Déby, avaient apporté d’une seule voix leur «appui» à Laurent-Désiré Kabila également invité de cette réunion. Ils avaient également appelé au «retrait des forces étrangères d’agression, à un cessez-le-feu en RDC, au respect de l’intégrité territoriale de ce pays et à la poursuite du processus de démocratisation engagé par le gouvernement congolais». (AFP, Reuters)