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Actualités - CHRONOLOGIE

Après plus de 20 ans d'interruption, le tribunal de Baakline de nouveau fonctionnel Tabbarah : il faut rendre la justice accessible à tous (photo)

Un œil sur la justice, un autre sur la beauté du Chouf et plus particulièrement de Deir el-Kamar, c’est ainsi que le ministre Bahige Tabbarah aurait pu résumer sa journée d’hier. L’inauguration du nouveau siège du tribunal de Baakline a été, pour le ministre, son épouse, le directeur général du ministère et les autres personnes qui les accompagnaient, l’occasion de rappeler certains principes fondamentaux pour le fonctionnement de la justice au Liban, mais aussi de se ressourcer dans l’une des plus belles régions du pays. C’est dans une atmosphère particulièrement détendue que le ministre Tabbarah a entamé son périple dans la montagne. Première étape, Deir el-Kamar, où le président du Conseil supérieur de la magistrature, Mounir Honein, l’attendait pour l’accompagner à Baakline. Les deux hommes, dont la présence côte à côte symbolise l’étroite collaboration entre le ministère et le CSM, sont entrés ensemble dans le bâtiment où siège désormais le tribunal de Baakline. De nombreux magistrats et dignitaires de la région les ont accueillis, à leur tête, le député Marwan Hamadé, M. Nasser Zaydan, représentant le ministre Walid Joumblatt, le premier juge d’instruction militaire, Riad Talih, le chef de la municipalité de Baakline, Rafic Hamadé, et le juge qui doit siéger à Baakline, M. Adham Kanso. Aussi bien le magistrat Kanso que le député et ancien ministre, Marwan Hamadé, ont rappelé le fait que les habitants du Chouf ont toujours appelé l’Etat de tous leurs vœux. «Plus il fera régner la justice et traitera les citoyens sur base de l’égalité des chances et plus il sera applaudi par les habitants de la région», a précisé M. Hamadé. De fait, pendant les années de guerre, le tribunal de Baakline a été pratiquement paralysé. Plus tard, avec le retour de la paix, le bâtiment initial étant devenu inutilisable, le siège du tribunal a été transporté à Deir el-Kamar, où un même juge devait traiter les dossiers des deux localités. C’est dire qu’il était débordé. Il y a six mois, au cours des dernières nominations judiciaires, deux magistrats ont été nommés, l’un à Deir el-Kamar, M. Maher Cheayto, et l’autre à Baakline, M. Adham Kanso. Il restait encore à trouver un local à ce dernier. Depuis hier, c’est chose faite: le ministère de la Justice a loué un étage dans le bâtiment qui abrite le tribunal chérié druze. Désormais, les habitants de Baakline n’auront plus à se rendre à Deir el-Kamar pour leurs affaires; même si le magistrat Kanso n’assurera pas une permanence tous les jours, puisqu’il a aussi d’autres fonctions, mais sa présence quelques jours de la semaine à Baakline permettra certainement d’accélérer le fonctionnement de la justice dans cette localité. Selon le ministre Tabbarah, l’an dernier, le tribunal de Baakline, installé à Deir el-Kamar a reçu 450 dossiers. Il n’a pas pu les examiner tous, sans compter les affaires en suspens accumulées depuis la guerre. «Cette initiative, a affirmé le ministre, est un premier pas vers le décongestionnement des tribunaux. C’est aussi une des concrétisations de notre souci de rendre la justice plus accessible à tous». En économisant les frais de transport aux habitants de la localité, le ministre espère mettre la justice à leur portée. Il a d’ailleurs préparé, à ce sujet, un projet de loi global, adopté par le gouvernement et envoyé au Parlement, qui prévoit une réduction de moitié des frais judiciaires. M. Tabbarah a aussi annoncé l’inauguration prochaine d’un nouveau palais de justice, plus décent, à Chehim, car, a-t-il déclaré, «il est important de préserver le prestige de la magistrature». Il a enfin souhaité rouvrir les tribunaux de Damour et de Kartaba. Une justice pour tous, équitable et proche des gens, c’est le rêve du ministre Tabbarah, un rêve qu’il partage avec le président du CSM, Mounir Honein. Les deux hommes ont d’ailleurs eu l’occasion d’en discuter au cours du déjeuner offert par M. Honein. Le ministre et son épouse se sont aussi accordés une pause-détente au musée de cire de M. Samir Baz, où M. Tabbarah s’est fait photographier entre les effigies du pape Jean-Paul II et du patriarche Sfeir. Une manière comme une autre de rapprocher les distances entre la justice des hommes et celle de Dieu…
Un œil sur la justice, un autre sur la beauté du Chouf et plus particulièrement de Deir el-Kamar, c’est ainsi que le ministre Bahige Tabbarah aurait pu résumer sa journée d’hier. L’inauguration du nouveau siège du tribunal de Baakline a été, pour le ministre, son épouse, le directeur général du ministère et les autres personnes qui les accompagnaient, l’occasion de...