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Actualités - CHRONOLOGIE

Annan n'a pas réussi à convaincre Tarek Aziz Désarmement : Bagdad rejette toute concession (photo)

Le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a rejeté hier à New York toute «concession» de l’Irak pour reprendre la coopération avec les inspecteurs en désarmement de l’ONU suspendue depuis le 5 août. Le haut dirigeant irakien a été reçu hier pendant une heure au siège de l’ONU par le secrétaire général Kofi Annan, qui a proposé de procéder à «un examen d’ensemble» de la situation du désarmement irakien pour sortir de la crise. «L’examen d’ensemble n’est pas une récompense accordée à l’Irak et pour laquelle l’Irak devrait faire des concessions», a dit M. Aziz aux journalistes à l’issue de l’entretien. «C’est une obligation juridique et morale du Conseil de Sécurité», a-t-il ajouté. Le Conseil de Sécurité a décidé que cet examen — dans lequel Bagdad voit une étape vers la levée de l’embargo qui étouffe son économie depuis huit ans — ne pourra avoir lieu qu’une fois que l’Irak aura repris sa coopération dans le domaine du désarmement. M. Aziz a toutefois qualifié son entretien avec Kofi Annan de «professionnel, cordial et constructif». Il a affirmé sa volonté de «coopérer pleinement» avec le secrétaire général de l’ONU. M. Aziz était accompagné de deux responsables liés étroitement à l’industrie militaire irakienne, les généraux Amer Rachid, ministre du Pétrole, et Amer al-Saadi, conseiller à la présidence irakienne pour les Affaires scientifiques. Le représentant spécial de M. Annan à Bagdad, Prakash Shah, a également participé à l’entretien. M. Aziz comptait soumettre au chef de l’ONU un «plan global» pour parvenir à une levée de l’embargo pétrolier imposé depuis huit ans à l’Irak. Le dirigeant irakien a indiqué que ses discussions avec Kofi Annan ne se sont pas «limitées à la question étroite» de la reprise de la coopération avec les inspecteurs. Celles-ci ont porté sur «ce qui a été réalisé en sept ans et demi» de désarmement, a-t-il ajouté. M. Aziz a indiqué qu’il devait revoir Kofi Annan d’ici à la fin de la semaine et qu’il comptait rencontrer plusieurs membres du Conseil de Sécurité. Bagdad, qui assure ne plus avoir d’armes prohibées, veut des assurances que «l’examen d’ensemble» proposé par M. Annan débouche sur une levée des sanctions. Selon les résolutions de l’ONU, l’embargo ne pourra être levé que lorsque les inspecteurs en désarmement certifieront que l’Irak ne possède plus d’armes de destruction massive. Dans ses propositions, M. Annan demande à l’Irak et à l’UNSCOM de faire un point précis sur ce qui reste à accomplir en matière de désarmement, avec l’idée que le Conseil de Sécurité accepte un désarmement «à moins de 100%». Les cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) ont été «unanimes» jeudi dernier pour affirmer que Bagdad devait reprendre immédiatement sa coopération avec l’ONU.(AFP, Reuters)
Le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a rejeté hier à New York toute «concession» de l’Irak pour reprendre la coopération avec les inspecteurs en désarmement de l’ONU suspendue depuis le 5 août. Le haut dirigeant irakien a été reçu hier pendant une heure au siège de l’ONU par le secrétaire général Kofi Annan, qui a proposé de procéder à «un examen...