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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a été reçu hier à l'Elysée par Chirac Hariri : le projet de conférence sur le Proche-Orient n'est pas mûr (photo)

Le Premier ministre Rafic Hariri a estimé hier à Paris que l’initiative franco-égyptienne en vue d’une conférence internationale pour sauver le processus de paix au Proche-Orient «n’est pas tout à fait mûre», laissant entendre qu’il fallait laisser leur chance aux efforts en cours de la diplomatie américaine pour débloquer les pourparlers israélo-palestiniens. M. Hariri s’exprimait à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec le président français Jacques Chirac. Une telle conférence est «tributaire» des résultats des négociations actuellement en cours à Washington pour parvenir à des résultats sur le volet israélo-palestinien du processus de paix, a souligné le chef du gouvernement, qui a eu un long tête-à-tête avec le président français. «Le processus de paix continue de faire du surplace en raison de l’attitude israélienne. Tout dépend du résultat des négociations entre Américains, Israéliens et Palestiniens. La Syrie et le Liban sont dans l’attente de l’issue de ces négociations», a-t-il ajouté. MM. Hariri et Chirac «ont rappelé leur soutien à l’ensemble des initiatives en cours», a-t-on indiqué à l’Elysée dans une claire allusion aux efforts du président américain Bill Clinton qui a reçu hier à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Evoquant les relations israélo-turques, M. Hariri les a qualifiées de «regrettables». «Les relations actuelles entre les deux pays sont en contradiction avec les intérêts de la Turquie et ses liens avec le monde arabe», a-t-il estimé. «Un tel pacte stratégique est dirigé contre les Arabes», a insisté le chef du gouvernement, souhaitant que la Turquie «révise ses positions». M. Hariri était arrivé à Paris dimanche soir venant des Etats-Unis. Il avait effectué à New York de nombreux contacts, notamment avec le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, et prononcé un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU. Le Premier ministre s’était également rendu à Washington où il avait rencontré principalement le secrétaire d’Etat Madeleine Albright et d’autres responsables du département d’Etat, auprès desquels il a plaidé pour une relance des volets libanais et syrien du processus de paix. Des déclarations que M. Hariri avait faites au terme de ses entretiens dans la capitale fédérale, il ressort que les Etats-Unis continuent de privilégier le volet palestinien et attendent de parvenir à un résultat sur ce plan avant d’envisager un déblocage des autres volets. Cela n’a pas empêché dimanche le chef du gouvernement de qualifier de «bons» les résultats de ses contacts. Il a même affirmé avoir perçu chez ses interlocuteurs américains une réelle volonté de faire progresser le processus de paix, estimant que les résultats des efforts déployés par Washington pourraient se concrétiser dans quelques semaines. M. Hariri est attendu aujourd’hui à Beyrouth, après un probable détour par Damas.
Le Premier ministre Rafic Hariri a estimé hier à Paris que l’initiative franco-égyptienne en vue d’une conférence internationale pour sauver le processus de paix au Proche-Orient «n’est pas tout à fait mûre», laissant entendre qu’il fallait laisser leur chance aux efforts en cours de la diplomatie américaine pour débloquer les pourparlers israélo-palestiniens. M....