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Actualités - CHRONOLOGIE

Kosovo : consensus à l'OTAN pour agir vite

Le secrétaire américain à la Défense William Cohen a assuré dimanche les troupes américaines en Bosnie qu’il existait un consensus au sein de l’OTAN pour agir rapidement si Belgrade ne mettait pas fin à ses opérations contre les indépendantistes albanais du Kosovo. Mais M. Cohen a également indiqué que les pays membres de l’OTAN n’avaient pas encore éclairci la question de savoir si la récente résolution adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU offrait une base légale appropriée pour lancer des frappes aériennes. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté mercredi une résolution réclamant le cessez-le-feu immédiat, des négociations sur un statut d’autonomie du Kosovo, la fin des attaques contre les civils et le retour des quelque 250.000 réfugiés et déplacés chassés par les combats. Le secrétaire américain à la Défense a par ailleurs souligné que les Etats-Unis n’avaient pas l’intention d’agir seuls. «J’ai essayé d’être très clair sur le fait que les Etats-Unis n’ont pas l’intention d’agir unilatéralement. Ce sera à l’OTAN de le faire ou bien il n’y aura pas d’action du tout», a déclaré M. Cohen après un déjeuner avec des soldats américains au quartier général de la Force de stabilisation de l’OTAN (SFOR) à Sarajevo. «Je crois que la responsabilité d’une action incombe à l’OTAN si Milosevic n’arrête pas ce qu’il est en train de faire», a ajouté M. Cohen. L’OTAN a demandé jeudi à ses militaires de composer une force aérienne dans la perspective d’une éventuelle action armée — raids limités et/ou campagne aérienne — contre des objectifs serbes au Kosovo. M. Cohen, qui s’est entretenu jeudi au Portugal avec les ministres de la Défense des pays de l’Alliance, a ajouté: «Nous avons essayé d’envoyer un signal très fort». «Il y a eu je pense un consensus atteint au niveau ministériel (...) et ils considèrent qu’une action énergique doit être rapidement engagée s’il (Milosevic) ne se retire pas», a-t-il ajouté. SUITE DE LA PAGE 1 M. Cohen a répété la position des Etats-Unis selon laquelle il n’y a pas lieu d’imposer un mandat du Conseil de Sécurité pour toute intervention de l’OTAN. Washington considère en effet qu’une référence générale à la Charte des Nations Unies suffit. Plusieurs alliés européens de Washington estiment pour leur part préférable de clarifier l’idée d’une «base légale appropriée», certains considérant qu’elle doit se traduire par une autorisation explicite de l’ONU comme cela s’est produit pour la Bosnie. En dépit des menaces d’intervention de l’OTAN, les forces serbes ont mené la semaine dernière dans le nord du Kosovo ce qui semble être leur plus vaste offensive contre les séparatistes depuis l’éclatement du conflit en février. L’opération a fait 70 morts côté albanais, selon des sources albanaises, et 13 tués parmi les forces de l’ordre, selon des sources serbes. La police a annoncé en outre avoir arrêté 325 membres présumés de l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Dimanche, des sources serbes informées faisaient état d’une nouvelle opération en cours dans le secteur de Suva Reka (Sud). M. Cohen, dont la visite de cinq jours en Europe a principalement été dominée par la crise au Kosovo, va également s’entretenir de la situation en Bosnie, où quelque 30.000 soldats de la SFOR sont déployés, avec des responsables américains et européens à Sarajevo. Il doit notamment rencontrer le haut représentant civil en Bosnie, Carlos Westendorp, des responsables de l’ONU et ceux de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OCSE), maître d’œuvre des récentes élections présidentielles et législatives en Bosnie.
Le secrétaire américain à la Défense William Cohen a assuré dimanche les troupes américaines en Bosnie qu’il existait un consensus au sein de l’OTAN pour agir rapidement si Belgrade ne mettait pas fin à ses opérations contre les indépendantistes albanais du Kosovo. Mais M. Cohen a également indiqué que les pays membres de l’OTAN n’avaient pas encore éclairci la...