Proche Orient Hariri annonce du nouveau dans les semaines à venir Le Premier ministre rencontrera Chirac aujourd'hui

A l’issue d’une visite aux Etats-Unis au cours de laquelle il a notamment rencontré le secrétaire d’Etat Madeleine Albright et prononcé le mot du Liban devant l’Assemblée générale de l’ONU, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, est arrivé hier soir à Paris, venant de New York, pour une visite de 24 heures au cours de laquelle il rencontrera aujourd’hui, à 19 heures, le président Jacques Chirac. Demain, M. Hariri sera de retour à Beyrouth, après un détour par Damas, où il s’entretiendra avec le vice-président syrien M. Abdel-Halim Khaddam. M. Hariri présidera, jeudi, le Conseil des ministres. Dans l’avion qui le conduisait, samedi, de Washington à New York, le président du Conseil avait qualifié de «bons» les résultats de ses contacts aux Etats-Unis et affirmé avoir perçu chez ses interlocuteurs américains une réelle volonté de faire progresser le processus de paix au Proche-Orient. Selon M. Hariri, les résultats des efforts déployés par les Américains dans ce domaine apparaîtront bientôt. «Ce n’est pas une question de mois, mais de semaines», avait-il estimé. Pour lui, les Américains sont désormais convaincus de la justesse du principe de la concomitance des deux volets libano-israélien et syro-israélien. Le chef du gouvernement a en outre annoncé que des émissaires américains se rendront dans les prochaines semaines au Moyen-Orient. Il s’agit notamment de MM. Dennis Ross et Martin Indyk. Les entretiens que lui-même et le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh ont eus avec les responsables américains leur ont permis d’établir un plan d’action, au sujet duquel il a refusé de donner des précisions. Selon un responsable américain qui a souhaité garder l’anonymat, cité par l’AFP, le secrétaire d’Etat américain a toutefois fait savoir au Liban et à la Syrie que leurs pourparlers avec Israël ne pourront intervenir qu’après la conclusion d’un accord entre Tel-Aviv et l’Autorité palestinienne sur l’étendue d’un retrait israélien de Cisjordanie. Mme Albright a assuré à M. Hariri et à M. Chareh que Washington avancerait très vite sur les dossiers libanais et syrien, après avoir obtenu la signature d’un accord israélo-palestinien. Les pourparlers de paix entre Israël et la Syrie sont gelés depuis février 1996, après que l’Etat hébreu eut refusé de rendre le plateau du Golan, occupé en 1967 et annexé en 1981. Le Liban, pour sa part, réclame un départ «inconditionnel» de l’armée israélienne du Liban-Sud, conformément à la résolution 425 de l’ONU, remontant à 1978.