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Actualités - CHRONOLOGIE

167 immigrés irakiens d'origine kurde serrés comme des sardines Le bateau de la misère était libanais

La police portuaire athénienne a arrêté en Crète l’équipage d’un petit bateau libanais qui s’apprêtait à faire débarquer clandestinement sur la côte sud de la Crète 167 immigrés irakiens d’origine kurde, a indiqué le ministère grec de la Marine marchande, selon une dépêche AFP datée d’Athènes. Le bateau «Alak», une espèce de chalutier en bois de 20 mètres de long, a été arraisonné dans la baie de Kali Limenes par les garde-côtes à 03h00 GMT. Il avait quitté un port libanais le 18 septembre, selon la même source. «Les immigrés, 56 hommes, 31 femmes et 80 enfants, étaient serrés comme des sardines à bord du bateau», a indiqué un porte-parole des garde-côtes. «La plupart d’entre eux, notamment les enfants, sont dans une condition dramatique et ont été transférés dans un centre médical pour une première aide», a ajouté le porte-parole. Six immigrés ont ensuite été conduits dans un autre centre de santé et deux enfants, souffrant de déshydratation, dans un hôpital d’Heraklion, le chef-lieu de la Crète. Les autres immigrés ont été logés dans des hôtels d’Heraklion jusqu’à ce que les autorités décident de leur sort. «Pendant cinq jours, ils n’ont pas été nourris», a indiqué la police portuaire. Ils ne disposaient que d’une bouteille d’eau par famille. Ils ont payé entre 2.500 à 3.000 dollars par personne pour être transportés en Italie, selon la même source. Une information selon laquelle une des passagères aurait fait une fausse couche au cours du voyage n’a pu être confirmée. Les autorités grecques, informées, suivaient le bateau depuis deux jours. Les forces spéciales de la police portuaire ont employé des vedettes, des bateaux marchands et de pêche ainsi que des avions pour le suivre et ont décidé de l’arraisonner quand il était clair qu’il s’apprêtait à faire débarquer les clandestins, a indiqué la marine marchande. Le capitaine libanais du bateau, Hani Haddad Fanadi, 54 ans, et les trois autres membres d’équipage, Hamad Ali Jalt, 18 ans, Mohamed Mustafa, 25 ans, tous deux du Liban, et Ahmet Yassine, 51 ans, de Syrie, ont été interrogés par la police portuaire d’Heraklion et devaient comparaître devant un procureur de la ville. C’est la deuxième affaire de ce genre depuis le début du mois en Grèce. Il y a dix jours, les garde-côtes grecs ont arraisonné un bateau ukrainien, le Valentina, dans le port de Karpathos (sud-est de l’Egée), et arrêté son équipage. Le capitaine ukrainien est accusé d’avoir débarqué 81 immigrés clandestins égyptiens près de Megara entre Athènes et Corinthe (ouest). Vingt-deux d’ente eux ont été arrêtés et expulsés. Ils avaient embarqué à Alexandrie en Egypte, après avoir payé la somme de 2.000 dollars chacun. Selon le ministère de la Marine marchande, 3.887 immigrés, dans leur grande majorité des Irakiens d’origine kurde, ont été arrêtés en 1997 après avoir été transportés clandestinement sur les îles grecques face aux côtes turques. Ils ont été pour la plupart expulsés de Grèce.
La police portuaire athénienne a arrêté en Crète l’équipage d’un petit bateau libanais qui s’apprêtait à faire débarquer clandestinement sur la côte sud de la Crète 167 immigrés irakiens d’origine kurde, a indiqué le ministère grec de la Marine marchande, selon une dépêche AFP datée d’Athènes. Le bateau «Alak», une espèce de chalutier en bois de 20 mètres...