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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Ouverture hier à l'ESCWA de la Conférence Population et Développement Biblawi : recul de la croissance dans le monde arabe Hobeika : Plan 2000 , pour assurer un développement durable (photo)

La conférence «Population et développement» organisée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA) en coopération avec la Ligue arabe et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a entamé ses travaux hier en présence de délégations de dix-huit pays arabes. Les ministres arabes et les experts de l’ONU doivent débattre jusqu’à vendredi de la situation de la population dans le monde arabe et des stratégies de développement, en insistant sur les mouvements de migration de la main-d’œuvre. Dans une allocution prononcée devant les participants, M. Hazem Biblawi, secrétaire exécutif de l’ESCWA, a brossé un tableau assez sombre de la situation dans le monde arabe. Selon lui, la croissance économique a enregistré un net recul ces dernières années en raison du problème de la dette, de l’incompétence au niveau de la gestion des programmes de développement et des ressources et du malaise politique. Le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika, a pour sa part déclaré que «le gouvernement libanais a élaboré le plan de développement et de reconstruction «horizon 2000» dans le dessein de réaliser une croissance durable». Le ministre a indiqué que les autorités s’efforcent de mettre au point des stratégies de développement et des politiques démographiques visant à effacer les séquelles de la guerre. «En organisant, à partir de la première moitié de cette décennie, des conférences sur la population et la croissance économique, l’ONU a voulu lancer une dynamique à tous les niveaux visant à améliorer les conditions de vie de l’homme, a indiqué M. Biblawi. Notre réunion aujourd’hui a pour but d’examiner et d’évaluer ce qui a été réalisé jusqu’à présent et ce qui a été fait dans le monde arabe sur les plans du planning familial, la qualité des services, les politiques démographiques, les stratégies de développement, la participation de la femme et la contribution de la société civile et des ONG au développement humain». «Lors des dernières années, la région arabe a été victime de crises, de problèmes et de développements politiques et militaires qui ont eu des répercussions négatives sur la vie de l’homme arabe, a-t-il ajouté. La réalité arabe est caractérisée par les points suivants: recul des processus de croissance économique et sociale, aggravation des problèmes de la dette, incompétence dans la gestion des programmes de développement et dans l’exploitation des ressources, augmentation du chômage et de l’inflation, élargissement du fossé entre les pauvres et les riches, limitation de la participation de la femme dans la vie économique et politique, augmentation de la croissance démographique (…). Les retombées de la guerre du Golfe se font toujours sentir et les Arabes sont désenchantés par le blocage du processus de paix dans la région. Le défi est grand, les responsabilités énormes et les circonstances régionales et internationales sont extrêmement compliquées». «Lors des précédentes conférences, le monde, en dépit du pluralisme culturel, a établi des plans susceptibles de rééquilibrer la situation, et d’exploiter ses ressources d’une manière rationnelle, a encore dit M. Biblawi. Nous sommes invités à réaffirmer notre engagement à mettre en œuvre les recommandations et les programmes élaborés par les conférences internationales». M. Hobeika a de son côté déclaré que la conférence actuelle «va nous permettre d’examiner et d’élaborer des programmes et des stratégies adéquats pour entrer dans le troisième millénaire». «Le Liban s’est inspiré des recommandations de la précédente conférence sur la population du Caire (il y a cinq ans) pour multiplier ses efforts, aussi bien sur le plan officiel que sur celui des ONG, dans le but de jeter les bases de programmes capables d’éliminer les séquelles de la guerre civile, a-t-il dit. Le gouvernement, à travers le plan de développement et de reconstruction horizon 2000, a voulu favoriser une croissance économique durable et mettre les fondements d’une politique démographique permettant de régler les différents problèmes économiques et sociaux». «Pour réaliser ces objectifs, a poursuivi M. Hobeika, le Liban a créé une commission nationale permanente pour la population comprenant des représentants des secteurs officiel et civil, ainsi que des experts. Cette commission coordonne entre les différentes administrations l’application des programmes. Le Liban a enregistré des progrès importants dans le domaine de la participation de la femme, du planning familial, de la santé de la mère et de la santé sexuelle».
La conférence «Population et développement» organisée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA) en coopération avec la Ligue arabe et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a entamé ses travaux hier en présence de délégations de dix-huit pays arabes. Les ministres arabes et les experts de l’ONU doivent...