Le président du conseil confère avec Khatami et Védrine à New York (photos)

Au cours des premières vingt-quatre heures de sa visite à New York, où il représente le Liban à la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies, le premier ministre Rafic Hariri a eu lundi soir et hier matin (heure de la côte est des Etats-Unis), de nombreuses rencontres avec des chefs de délégations étrangères, notamment le président iranien Mohammad Khatami et le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine. M. Hariri était arrivé dans l’après-midi de lundi (dans la nuit de lundi à mardi, heure de Beyrouth) à bord de son avion privé sur les bords de l’Hudson, en compagnie du ministre d’Etat chargé des Finances Fouad Siniora et de ses principaux conseillers. Les ambassadeurs du Liban à l’ONU et à Washington, Samir Moubarak et Mohammad Chatah, se sont joints à la délégation. M. Hariri doit délivrer jeudi après-midi le discours du Liban à l’Assemblée générale des Nations Unies, dans lequel il évoquera notamment le processus de paix et l’occupation du Liban-Sud. Peu après son arrivée, le chef du gouvernement recevait dans sa suite de l’hôtel Waldorf Astoria le chef de la diplomatie française. A l’issue de l’entretien, qui a duré 45 minutes, M. Védrine a indiqué à la presse avoir notamment examiné avec M. Hariri la situation au Proche-Orient et au Liban-Sud et les difficultés du processus de paix. Il a par ailleurs souligné que l’amitié entre la France et le Liban était «au cœur» de la politique étrangère française. A la question de savoir si, comme certaines informations l’ont indiqué au Liban, les deux présidents français Jacques Chirac et syrien Hafez el-Assad s’étaient entendus sur le nom du prochain chef de l’Etat libanais au cours de leur rencontre à Paris en juillet dernier, M. Védrine a répondu en assurant que cette question était d’ordre intérieur et qu’il n’appartenait pas à la France de s’y ingérer. Il a ajouté qu’en tout état de cause, la question de la présidentielle n’avait pas été évoquée dans son entretien avec M. Hariri. Plus tard dans la soirée, M. Hariri s’est rendu à l’hôtel où descend le chef de l’Etat iranien Mohammad Khatami avec lequel il s’est réuni durant trois quarts d’heure, en présence du chef de la diplomatie iranienne Kamal Kharrazi. Les développements au Proche-Orient et en Afghanistan ont été abordés au cours de cette rencontre. M. Hariri devait déclarer par la suite que le président iranien était «un homme qui aime le Liban» et a qualifié de «bonnes» les relations entre Beyrouth et Téhéran. Hier matin (toujours heure de New York), M. Hariri a d’abord rencontré le ministre argentin des Affaires étrangères Guido di Tella avec lequel il a passé en revue les relations bilatérales et à qui il a promis le soutien du Liban à la candidature de l’Argentine pour un siège non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le premier ministre a fait la même promesse au chef de la diplomatie grecque Théodore Pangalos qu’il a également rencontré. Ce dernier devait en outre se féliciter des relations «amicales» entre Athènes et Beyrouth. M. Hariri a en outre reçu le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères malais Abdallah Hajj Ahmad Badaoui. Selon l’ANI (officielle), le chef du gouvernement a prodigué «quelques conseils» au ministre pour sortir la Malaisie de la crise économique et financière qu’elle traverse – à l’instar de toute l’Asie du sud-est – et l’a prié de les transmettre au premier ministre malais Mahathir Mohammad. Enfin, M. Hariri a eu un entretien avec le ministre finlandais des Affaires étrangères, qui l’a assuré du maintien du contingent finlandais au sein de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban).