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Actualités - CHRONOLOGIE

Affirmant que le général Lahoud est le candidat le plus en vue à la présidence de la République Hariri favorable à l'abrogation de l'article 49 de la constitution

«Je suis favorable à l’abolition de l’article 49 de la Constitution, car il ne convient pas que cet article soit encore une fois amendé pour une seule fois et à titre exceptionnel». «En cas de consensus, je m’attends à ce que l’élection du nouveau président ait lieu entre le 10 et le 12 octobre prochain, à l’occasion de l’ouverture d’une session extraordinaire de la Chambre. Si un consensus ne se fait pas, il reviendra à la Chambre de fixer la date de l’élection du nouveau président». Ces confidences recueillies hier par les journalistes libanais auprès du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, à New York, n’ont pas trompé. C’est pratiquement le nom du futur président de la République, et la date de l’élection que M. Hariri a ainsi révélés. Après ces propos, et pour beaucoup d’observateurs, l’élection présidentielle du commandant en chef de l’armée est désormais chose acquise. Auparavant dans la journée, le président du Conseil s’était d’ailleurs laissé aller à dire: «Le président Hraoui a souhaité que son mandat ne soit pas prorogé (…) les choses n’ont pas changé, il existe un certain nombre de candidats à la présidence de la République, et le candidat le plus en vue est le général Emile Lahoud. Mais un consensus n’a toujours pas été atteint». Il reste toutefois que cette cascade de pronostics et de déclarations de sympathie et d’appui dont a bénéficié le général Emile Lahoud, au cours des derniers jours, ne laisse plus beaucoup d’espace au doute, encore que des surprises de dernière minute ne sont pas, théoriquement, exclues. On rappelle que la veille encore, le ministre de l’Intérieur Michel Murr avait accordé son appui au général Lahoud, quelques jours après que le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, ait déclaré que le commandant en chef de l’armée est le mieux placé pour succéder au président Hraoui. L’annonce faite par M. Hariri à New York n’est pas sans rappeler celle par laquelle il avait annoncé il y a quelques semaines, toujours à partir des Etats-Unis, que le chef de l’ Etat syrien se rendra au Liban avant la fin du mandat du président Hraoui. La déclaration de M. Hariri intervient, rappelle-t-on, à l’ouverture de la période constitutionnelle au cours de laquelle le Parlement doit élire le nouveau président de la République (23 septembre-23 octobre). Curieusement, on note que le chef du gouvernement a rencontré hier, à New York, M. Richard Murphy, dont on sait le rôle qu’il a joué lors des élections présidentielles de 1988 («C’est Mikhaël Daher ou le chaos»), à une époque où il était l’émissaire US en titre, dans la région du Moyen-Orient. Cela dit, on n’est toujours pas fixé sur la date du sommet restreint libano-syrien qui doit se tenir, en principe, d’ici la fin du mois. Selon une source informée, ce sommet se tiendrait demain même ou, au plus tard, d’ici la fin de la semaine. De la bouche de son interlocuteur syrien, le chef de l’Etat entendrait ce que déjà MM. Berry et Hariri ont entendu. Il reviendrait alors au chef de l’Etat de proposer, durant le Conseil des ministres qui suivrait le sommet, l’abrogation de l’article 49 de la Constitution, qui interdit le renouvellement du mandat du président, et l’élection d’un haut fonctionnaire, à moins qu’il n’ait démissionné deux ans avant son éventuelle entrée en fonction. Une fois cette proposition de loi faite, le Parlement s’en saisirait et ouvrirait une session extraordinaire pour se prononcer à ce sujet. Il s’agirait ainsi du premier amendement important de la Constitution issue de l’accord de Taëf. Un amendement qui, d’une certaine manière, renforcerait le pouvoir du chef de l’Etat, face aux présidents du Conseil et de l’Assemblée.
«Je suis favorable à l’abolition de l’article 49 de la Constitution, car il ne convient pas que cet article soit encore une fois amendé pour une seule fois et à titre exceptionnel». «En cas de consensus, je m’attends à ce que l’élection du nouveau président ait lieu entre le 10 et le 12 octobre prochain, à l’occasion de l’ouverture d’une session extraordinaire...