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Actualités - CHRONOLOGIE

L'ONU offre à Bagdad la possibilité d'un examen d'ensemble de leurs relations

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a puni mercredi l’Irak pour le gel de sa coopération avec les inspecteurs en désarmement mais lui a aussi offert la perspective d’un «examen d’ensemble» de ses relations avec l’ONU. Les quinze membres du Conseil ont voté à l’unanimité la résolution 1194 qui maintient indéfiniment les sanctions en vigueur depuis huit ans contre l’Irak si Bagdad ne revient pas sur sa décision du 5 août. Bagdad a gelé sa coopération avec la Commission spéciale sur le désarmement de l’Irak (UNSCOM) qu’elle accuse d’être manipulée par les Etats-Unis pour maintenir en place les sanctions. La résolution, présentée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, prévoit de ne plus procéder à l’examen bimestriel des sanctions, dont le dernier a eu lieu le 20 août. Le Conseil «décide de ne pas procéder au réexamen prévu pour octobre (…) et de ne procéder à aucun autre réexamen à ce titre tant que l’Irak ne sera pas revenu sur sa décision du 5 août 1998». L’UNSCOM et l’AIEA (Agence internationale pour l’énergie atomique) doivent aussi faire savoir au Conseil qu’«elles ont pu exercer toutes les activités prévues dans leurs mandats, y compris les inspections». Le Conseil «condamne» le gel de la coopération de l’Irak et «exige» qu’il revienne sur sa décision. Mais d’autre part, sur l’insistance de la France, de la Russie et de la Chine, la résolution offre une possibilité à Bagdad de reprendre sa coopération en prévoyant de procéder à un «examen d’ensemble» des relations de l’Irak avec l’ONU. Bagdad espère que cette revue d’ensemble aboutira à une levée des sanctions qui lui sont imposées depuis l’invasion du Koweït en août 1990. La résolution stipule toutefois que cet examen n’aura lieu qu’«une fois que celui-ci (l’Irak) sera revenu sur sa décision» en coopérant pleinement avec l’UNSCOM et l’AIEA. Un message clair et direct Le Conseil déclare également «accueillir avec satisfaction à cet égard la proposition du secrétaire général tendant à un tel examen». Les diplomates français, russes et chinois ont insisté pour que Kofi Annan soit chargé par le Conseil de présenter ses vues, et cela sans attendre que l’Irak revienne sur sa décision. «C’est très important et nous espérons que le Conseil mettra cela au point le plus tôt possible», a dit le représentant adjoint de la Chine, Shen Guaofeng. Pour le chargé d’affaires américain, Peter Burleigh, le Conseil a envoyé «un message très clair et direct à la direction irakienne pour qu’elle reprenne sa coopération avec l’USCOM et l’AIEA». Le respect par Bagdad de ses obligations est «la seule voie menant à la levée des sanctions», a-t-il dit à la presse. Interrogé sur le point de savoir si cela amènerait Bagdad à changer d’avis, le diplomate américain a déclaré que les Etats-Unis étaient «dans une phase d’attente». «Nous verrons comment les Irakiens répondent», a-t-il ajouté. En privé, les diplomates se montraient sceptiques sur le fait que cette résolution puisse entamer la détermination de l’Irak. Avant le vote, l’ambassadeur d’Irak à l’ONU, Nizar Hamdoun, a déclaré à la presse que «toute résolution condamnant l’Irak serait injuste». Il a souligné qu’«il ne voyait pas de raisons pour lesquelles l’Irak reviendrait sur sa décision». «Toutes les options sont ouvertes pour l’Irak», a dit l’ambassadeur sans préciser lesquelles. Les dirigeants irakiens ont menacé ces derniers jours de prendre des «mesures décisives» si le Conseil décidait de suspendre le réexamen des sanctions. (AFP)
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a puni mercredi l’Irak pour le gel de sa coopération avec les inspecteurs en désarmement mais lui a aussi offert la perspective d’un «examen d’ensemble» de ses relations avec l’ONU. Les quinze membres du Conseil ont voté à l’unanimité la résolution 1194 qui maintient indéfiniment les sanctions en vigueur depuis huit ans contre...