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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Lancement de la campagne pour les espaces verts à Beyrouth (photos)

Depuis hier, les habitants de Beyrouth peuvent signer une pétition réclamant des espaces verts dans la capitale. Cette pétition appelle le conseil municipal de la ville à transformer ses biens domaniaux en jardins publics. L’un de ces terrains, situé à l’hippodrome, a une superficie de deux cent treize mille mètres carrés, tandis que l’autre, vaste de dix mille quatre cents mètres carrés, est localisé dans la région de Verdun et abritait par le passé le siège de l’UNRWA. C’est à l’initiative du Rassemblement pour les espaces verts à Beyrouth que la campagne de sensibilisation a été lancée hier, au cours d’une conférence de presse tenue au siège de l’Ordre de la presse. Constitué de vingt-cinq associations civiles, le Rassemblement pour les espaces verts à Beyrouth a été fondé en août dernier pour faire face à une décision du conseil municipal de la capitale d’approuver un projet proposé par le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) relatif aux biens-fonds de l’hippodrome. Le projet, adopté par la majorité des membres du conseil municipal (19 sur 24), et dont l’appel d’offre n’a pas encore été lancé, prévoit la construction d’un hôtel, d’un club privé et d’un restaurant ainsi que de bâtiments pour l’amélioration de la race chevaline. Le projet se rapportant à la rue de Verdun est en cours de négociation. Il prévoit la construction de centres commerciaux. Ces deux terrains forment les seuls biens domaniaux où il est possible de prévoir des espaces verts. Cette question a été au centre de la conférence de presse qui s’est tenue hier en présence de MM. Ghassan Matar, Adnan Arakji et Jamil Chammas, députés de Beyrouth; Issam Naaman, ancien député de la capitale; Abdelhamid Fakhoury, Amine Cherry et Issam Barghout, membres du conseil municipal, Mme Linda Matar, présidente du Conseil féminin libanais; Nabil Soubra, Elie Chéhadé, Saadeddine Khaled, Lina Tabbarah, membres du comité de soutien et de développement à l’action municipale et membres du Rassemblement pour les espaces verts à Beyrouth, Mohammed Baalbacki, président de l’Ordre de la presse; Antoine Chidiac représentant l’Ordre des journalistes; Abdelhamid Hachichi, représentant le président de l’Ordre des médecins; ainsi que plusieurs membres d’associations civiles de Beyrouth. Au cours de son intervention, M. Baalbacki a indiqué que «l’Ordre de la presse restera toujours la tribune des Libanais qui désirent soumettre leurs plaintes à l’opinion publique». «Ce Rassemblement, a-t-il dit, n’est pas seulement une association pour prévoir des espaces verts dans la capitale mais aussi pour préserver la santé des habitants de Beyrouth». M. Chidiac, qui a lu le message du président de l’Ordre des journalistes, a souligné «la nécessité de prévoir un poumon permettant à Beyrouth de respirer». «Un tel objectif ne peut être atteint que si on transforme le terrain de l’hippodrome en jardin public», a-t-il poursuivi. «Un SOS pour sauver Beyrouth» M. Soubra, membre du Rassemblement pour les espaces verts de Beyrouth et président du comité de soutien et de développement de l’action municipale de la capitale, a pour sa part souligné que «la campagne pour les espaces verts à Beyrouth n’est pas une campagne d’opposition au conseil municipal de la ville». «Conseil que nous soutenons», a-t-il dit. Et de poursuivre: «Nous nous opposons cependant aux projets que le conseil prévoit sur ses biens domaniaux». Il a souhaité que «tous les députés de Beyrouth axent leurs actions sur l’environnement». Il a en conclusion appelé le premier ministre, Rafic Hariri, «parrain du conseil municipal de Beyrouth et député de la capitale, à soutenir la campagne du Rassemblement qui lance un SOS pour sauver Beyrouth». C’est ensuite M. Chéhadé, membre du Rassemblement et du comité de soutien et de développement de l’action municipale, qui a donné lecture du communiqué soulignant qu’il «est impossible de laisser Beyrouth étouffer (…) la seule issue pour sauver la capitale étant de prévoir des espaces verts dans les biens domaniaux de la municipalité». Il a indiqué que «la transformation des terrains de l’hippodrome et de l’UNRWA en jardins publics n’élimine pas le danger qui pèse sur les habitants de la capitale, elle le limite uniquement». M. Chéhadé a indiqué que «certains tentent d’embellir la vérité à travers les médias en prétendant que les espaces verts de l’hippodrome seront ouverts au public». «Cependant, a-t-il poursuivi, ces espaces seront fermés aux habitants de la ville en fin de semaine et durant les jours de fête pour permettre aux habitués de l’hippodrome de s’y rendre». Il a également souligné que «pour rénover l’hippodrome, afin qu’il soit conforme aux normes internationales, il faut beaucoup plus que les deux cent treize mille mètres carrés du terrain de la municipalité». Et de noter que «conformément à la loi, l’amélioration de la race chevaline ne doit pas relever de la responsabilité du conseil municipal mais de celle du ministère de l’Agriculture». «Il faut mettre un terme à la mascarade et signer la pétition, car c’est la santé publique et la vie quotidienne des habitants qui sont en jeu», a-t-il indiqué. A la question de savoir quel sera le sort des personnes qui travaillent à l’hippodrome si ce site est fermé, M. Chéhadé a déclaré : «Jardins publics ou espaces aménagés pourvoiront du travail pour beaucoup de personnes». M. Fakhoury a pour sa part noté qu’il faut «aussi prendre en considération la situation de plus de trois cent cinquante mille enfants beyrouthins qui n’ont nulle part où jouer». Le député Chammas a pris la parole pour souligner que «la tâche du Rassemblement, qui doit être responsable de ses actes, sera fort difficile». «Les projets qu’il propose doivent être soumis à des études scientifiques», a-t-il dit. Et d’ajouter que «le bloc des députés de Beyrouth (bloc Hariri) et le conseil municipal sont prêts à prendre en considération et à étudier les projets du Rassemblement à condition que ce dernier se base sur des donnés scientifiques». Il a également souligné que «des centres commerciaux, des hôtels et des restaurants, dans les deux biens domaniaux, rapporteraient de l’argent à la municipalité» M. Fakhoury a demandé que «tous les travaux relatifs à l’hippodrome soient gelés au cours de la préparation des études». M. Chéhadé a, pour sa part, souligné qu’il «faut toujours faire la différence entre la valeur des choses et leur prix». La campagne lancée hier, même si le Rassembement ne parvient pas à atteindre ses buts, a ouvert le débat sur des dossiers relatifs à l’environnement, à la santé publique et même à l’urbanisme de la capitale.
Depuis hier, les habitants de Beyrouth peuvent signer une pétition réclamant des espaces verts dans la capitale. Cette pétition appelle le conseil municipal de la ville à transformer ses biens domaniaux en jardins publics. L’un de ces terrains, situé à l’hippodrome, a une superficie de deux cent treize mille mètres carrés, tandis que l’autre, vaste de dix mille quatre...