Elle s'est réunie en assemblée générale pour débattre de l'élection présidentielle La Ligue Maronite approuve l'orientation définie par Sfeir

Réunie hier en assemblée générale, la Ligue maronite a approuvé le profil du prochain président tel que défini par le patriarche Nasrallah Sfeir, dans son homélie du 30 août dernier. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion consacrée à l’échéance présidentielle, la Ligue a notamment souhaité que les députés tiennent compte des vœux de la population. «Le Liban ne doit pas être privé de son droit de profiter des talents de ses fils méritants quelles que soient les responsabilités que ceux-là assument». Estimant d’autre part que le chef de l’État doit symboliser l’unité du pays, la Ligue a souligné que celle-ci ne pourrait vraiment se réaliser «sans une réconciliation nationale à grande échelle et tant qu’une partie des Libanais est exclue de l’État». L’instance maronite a en outre brossé le portrait du nouveau chef de l’État en insistant sur les qualités suivantes: «Un homme à convictions et de dialogue; un homme de décisions répondant aux aspirations nationales des Libanais, jouissant des qualités de commandement, et soucieux de l’équilibre au sein de la vie publique. Le futur président doit être enfin détenteur d’un programme destiné à sauver le Liban de sa crise économique et financière», ajoute le communiqué avant de souligner la nécessité de «consolider l’État de droit». Parmi les «grands dossiers» auxquels ce président sera confronté, la Ligue maronite cite: «Le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire libanais; l’achèvement du retour des personnes déplacées; l’opposition au décret de naturalisation (…); l’élaboration d’une politique cohérente concernant l’émigration libanaise, et l’opposition à tous les projets d’implantation». Étaient notamment présents à la réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de la Ligue : son président Pierre Hélou, les députés Chaker Abousleiman et Pierre Daccache, Ernest Karam, Emile Rahmé, président du parti Solidarité, et Neemtallah Abinasr, président du Parti démocrate-chrétien.