Harb : l'influence de l'électeur syrien reste déterminante

Dans le cadre des visites qu’il rend aux responsables politiques libanais pour leur présenter son programme de candidat à la présidence de la République, M. Boutros Harb, député de Batroun, a été reçu hier par le ministre des Déplacés M. Walid Joumblatt et par le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth Me Antoine Klimos. Si la rencontre avec M. Joumblatt, qui a eu lieu en présence de M. Abdo Bejjani, député d’Aley, n’a pas donné lieu à des déclarations particulières, par contre M. Harb, et en réponse à la question d’un journaliste, a affirmé, à l’issue de son entretien avec le bâtonnier Klimos, que «l’influence de l’électeur syrien reste, jusqu’à nouvel ordre, particulièrement déterminante». M. Harb a par ailleurs précisé qu’il ne s’est «pas rendu à Damas» mais qu’il n’a «rien contre pareille initiative». «Je ne me suis pas encore rendu en Syrie, mais si je veux assumer ma candidature, je suis censé rester en contact avec les responsables syriens», a-t-il affirmé. Mais le député de Batroun a tenu à préciser qu’il entend «mener ma bataille auprès des députés et de l’opinion publique en premier lieu». «Je tiens à signaler que ma bataille, je la mène avant tout auprès de mes collègues les députés et en second lieu auprès de l’opinion publique libanaise, et tous deux sont tout à fait conscients des éléments internationaux et régionaux qui déterminent le sort de toute élection», a encore dit M. Harb. Quelles sont les chances que vous avez de vous faire élire? lui a-t-on demandé. «En présentant ma candidature, je n’ai pas pensé aux chances que j’avais, j’ai décidé de mener une bataille de principe, j’ai tenu à montrer à l’opinion publique de mon pays qu’il existe une autre façon de se présenter comme candidat, différente de celles qu’ils ont connues jusqu’ici. C’est un acte conforme aux principes démocratiques auxquels je crois et plus tard les députés auront à trancher», a-t-il répondu.