Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Plus que la personne , c'est le changement qui compte, estime Kamel El-Assaad

Pour M. Kamel el-Assaad, ancien président de la Chambre, l’important n’est pas l’identité du futur président de la République mais le changement qui doit être opéré aux niveaux politique et administratif sous le prochain régime. M. Assaad a tenu hier une conférence de presse en son bureau à Tallet el-Khayat pour exposer son point de vue concernant la bataille présidentielle. Après avoir noté l’abondance des déclarations brossant le profil du futur président, l’ancien chef du Parlement a fait remarquer que ce qui importe en définitive, pour la majorité des Libanais, c’est le changement au niveau de l’exercice politique et de la méthodologie de travail au sein des institutions étatiques. M. Assaad a insisté sur ce qu’il a appelé «la corruption politique», mettant l’accent sur «le pillage et le détournement des fonds publics, les avantages obtenus au détriment de la loi dans tous les secteurs de l’Etat» ainsi que sur «les échanges d’accusations entre les pôles du pouvoir concernant l’enrichissement illicite». Après avoir considéré que la corruption de l’administration est une des conséquences de la «pourriture politique», M. Assaad a jugé primordiale une réactivation du rôle des institutions. Pour lui, le Conseil des ministres, l’Assemblée nationale et la présidence de la République doivent assumer chacun son rôle conformément aux dispositions de la Constitution, le plus important à ses yeux étant d’éviter que des personnes paralysent leur rôle. Cette idée est, selon lui, valable également pour l’établissement d’une politique socio-économique rationnelle. «Il faut s’abstenir de monopoliser le pouvoir de décision lorsqu’il s’agit d’un sujet directement lié au sort du pays et de ses habitants», a-t-il déclaré après avoir brossé un tableau sombre de la situation socio-économique dans le pays. M. Assaad a fait assumer aux gouvernement successifs de M. Hariri la responsabilité de la dégradation sur ce plan, déplorant les dépenses «énormes sur des projets d’équipement liés à long terme au secteur des services, au détriment des secteurs productifs». Evoquant ensuite le rôle de la Syrie dans le choix du futur président, l’ancien chef du Parlement a souligné que nul n’ignore que Damas reste le grand électeur. «Tout en s’inclinant devant le fait accompli, les opposants exigent le maximum en définissant le profil du nouveau président dans l’espoir (d’obtenir l’élection d’un chef de l’Etat qui puisse réaliser) des miracles», a déclaré M. Assaad en constatant qu’il serait utopique de croire que le président est capable d’imposer seul les réformes escomptées. M. Assaad a ensuite noté la «timidité» avec laquelle les loyalistes «justifient le rôle de la Syrie dans le choix du futur président» en rappelant que les trois pôles du pouvoir avaient «prié Damas au cours du sommet de Lattaquieh de prendre en charge le dossier de la présidentielle au Liban». Dès lors, le rôle de la Syrie sur ce plan «ne peut pas être considéré comme une immixtion, qu’il faut justifier, dans les affaires du Liban».
Pour M. Kamel el-Assaad, ancien président de la Chambre, l’important n’est pas l’identité du futur président de la République mais le changement qui doit être opéré aux niveaux politique et administratif sous le prochain régime. M. Assaad a tenu hier une conférence de presse en son bureau à Tallet el-Khayat pour exposer son point de vue concernant la bataille...