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Actualités - DISCOURS

Liban-sud et Résistance - Le Hezbollah frappera partout l'ennemi et ses collaborateurs Nasrallah rejette la proposition de Sfeir sur Jezzine

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a explicitement répondu à la demande du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, de proclamer la neutralité de Jezzine, en affirmant que cette région est occupée et ne sera pas épargnée par les attaques de la résistance. «Nous frapperons l’occupant et ses collaborateurs partout où ils se trouvent», a-t-il dit. «Au lieu de réclamer la neutralité de Jezzine, a déclaré le chef du Hezbollah, les responsables politiques et spirituels, notamment chrétiens, doivent exiger le retrait de la ville et de ses environs de la milice d’Antoine Lahd, afin que l’Etat puisse étendre son autorité sur toute la région». Il a d’autre part accusé Israël d’être derrière les attentats à la bombe qui font des victimes civiles à Jezzine. Lors d’une cérémonie commémorant hier le premier anniversaire de l’opération de Jabal el-Rafih — au cours de laquelle son fils, Hadi Hassan Nasrallah a été tué le 13 septembre 1997—, le numéro un du Hezbollah s’est longuement étendu sur la situation dans la région de Jezzine et au Liban-Sud en général. La cérémonie à laquelle ont assisté des milliers de personnes s’est déroulée à Haret-Hreik, près du siège du Conseil consultatif du Hezbollah. Sayyed Nasrallah a déclaré que l’armée israélienne a réalisé il y a un an qu’elle se trouvait dans une impasse au Liban-Sud. «L’ennemi ne sait plus quelle attitude adopter, a-t-il indiqué. Doit-il se retirer unilatéralement ou bien maintenir ses troupes? Doit-il lancer une offensive d’envergure semblable à celles de juillet 93 ou d’avril 96, ou une attaque terrestre? Il ne sait plus quoi faire. Et chaque fois qu’il perd un de ses soldats au Sud, la polémique s’envenime au sein de l’armée israélienne, du gouvernement ou de la Knesset. Il faut que les Libanais sachent que les Israéliens n’ont pas les mains libres. C’est grâce à la résistance, à l’armée et au peuple libanais, ainsi qu’à la Syrie, qu’une nouvelle équation a pu être imposée aux Israéliens sur le terrain. Et lorsque l’armée israélienne a violé les arrangements d’avril en bombardant les civils, la résistance a tiré des dizaines de roquettes contre trois colonies dans la Galilée». D’abord, se mettre d’accord «Je voudrais parler de Jezzine d’une manière franche et responsable, a poursuivi sayyed Nasrallah. Il faudrait d’abord se mettre d’accord sur le point de savoir si cette région est occupée. L’armée israélienne peut y pénétrer quand bon lui semble et y dispose d’une présence sécuritaire permanente. De plus, elle est directement contrôlée par la milice de l’Armée du Liban-Sud (ALS). Si Jezzine n’est pas occupée, pourquoi les Israéliens et leurs collaborateurs sont-ils là-bas? Si, au contraire, on estime qu’elle est occupée, le devoir de tous les Libanais est de combattre les occupants et leurs instruments. L’ALS n’a plus les moyens de contrôler la région à cause des pertes énormes qu’elle a essuyées. Et son rôle n’est pas de protéger la ville mais de protéger les occupants. Par ailleurs, l’armée israélienne ne maintient pas une présence militaire permanente parce que cela signifie que le front va s’élargir de 25 kilomètres. Les soldats hébreux seront alors plus vulnérables. Quelle est la solution? J’espère que les habitants de Jezzine vont bien écouter ce que je dis. Et je suis disposé à discuter avec eux de cette question. Pour les Israéliens, la solution consiste en des pressions exercées sur la résistance et sur l’Etat par les habitants, eux-mêmes victimes du chantage des Israéliens qui menacent d’enrôler de force leurs fils dans les rangs de l’ALS et placent des bombes qui tuent des civils. Résultat: on nous demande maintenant de proclamer la neutralité de Jezzine en déclarant que c’est la meilleure solution. Cela équivaut à maintenir la présence politique et sécuritaire israélienne. Cela consiste aussi à protéger l’occupant et ses milices. Les habitants de la ville acceptent-ils d’être les otages des manœuvres israéliennes? Je voudrais dire aux habitants de Jezzine, à tous nos fils dans les régions occupées, notamment aux chrétiens, qu’Israël n’est pas disposé à sacrifier la vie d’un seul de ses soldats pour défendre leurs intérêts. Il faut inverser le slogan: au lieu de réclamer la neutralité de Jezzine et l’arrêt de la résistance, il faut que l’Etat libanais, les notables de la ville et les responsables politiques et spirituels — notamment chrétiens — exercent des pressions sur les capitales des grandes puissances. Leur slogan doit être le retrait des milices de Lahd et le retour de toute la région dans le giron de la légalité. C’est seulement à travers cette action que Jezzine pourra retrouver la tranquillité». Sayyed Nasrallah a déclaré que «malgré toutes les voix qui s’élèvent, la résistance reste liée par son engagement à libérer chaque pouce de territoire occupé. Elle ne reculera devant aucune pression et frappera l’occupant et ses collaborateurs partout où ils se trouvent». Il a fait état d’un «complot israélien contre la résistance, ses cadres et contre le peuple libanais». «Les Israéliens et les Américains réfléchissent nuit et jour aux moyens de mettre la main sur cette région d’une manière définitive. Mais il existera toujours des résistants pour leur faire face, a-t-il indiqué. Je voudrais dire à tous les Arabes, à tous les musulmans sunnites et chiites, que ce qui se passe actuellement en Afghanistan n’est pas étranger au conflit qui secoue notre région depuis cinquante ans. L’objectif ultime est de liquider la cause palestinienne et d’affaiblir l’Iran en provoquant une guerre sectaire entre sunnites et chiites».
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a explicitement répondu à la demande du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, de proclamer la neutralité de Jezzine, en affirmant que cette région est occupée et ne sera pas épargnée par les attaques de la résistance. «Nous frapperons l’occupant et ses collaborateurs partout où ils se trouvent», a-t-il...