Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hobeika décide de pratiquer une politique de transparence Un des casse-tête de l'EDL, compléter le réseau de transport du courant

Une fois n’est pas coutume… Dérogeant à la «règle» selon laquelle la transparence et l’accès à l’information ne sont pas le point fort des administrations publiques (au Liban), le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika, et les hauts responsables de l’Electricité du Liban ont pris l’initiative d’organiser une série de trois rencontres à bâtons rompus avec la presse. Objectif déclaré: exposer «en toute transparence», pour reprendre les propres termes de M. Hobeika, l’état du réseau électrique au Liban ainsi que le degré d’avancement des travaux de réhabilitation et de développement entrepris sur ce plan depuis plusieurs années. La première de ces rencontres avec les journalistes a eu lieu hier matin au siège de l’EDL en présence du ministre qui était entouré, pour la circonstance, du directeur général de l’EDL, M. Joseph Hawa, et des directeurs des principaux départements de l’EDL. D’emblée, M. Hobeika a mis l’accent sur la nécessité impérieuse de pratiquer une politique de transparence au niveau de l’EDL et de la situation actuelle du réseau électrique. «D’importants fonds sont utilisés pour réhabiliter, réorganiser et gérer ce service public, a notamment déclaré M. Hobeika. Ces fonds, même s’il s’agit de prêts extérieurs, sont assumés par le contribuable. Il est donc nécessaire que cet organisme (l’EDL) ainsi que les responsables politiques qui en ont la charge fassent preuve de transparence vis-à-vis de l’opinion publique». Mettant l’accent sur la nécessité de «dépolitiser totalement» l’EDL et la marche du travail au sein de cette institution, M. Hobeika a fait état d’un retard dans la mise en place du nouveau courant de transport du réseau électrique, ce qui explique les coupures fréquentes de courant qui sont dues non pas à des problèmes en rapport avec les centrales électriques, mais à des failles au niveau du réseau de transport du courant. Le ministre a admis à ce propos que les explications qu’il pourrait fournir au sujet des causes d’un tel retard risqueraient de ne pas être «très convaincantes». M. Hobeika a reconnu dans ce cadre que des considérations politiques ainsi que des facteurs spécifiques à certaines régions du pays sont à la base du retard dans les travaux d’installation du réseau de transport. Le ministre a indiqué, à titre d’exemple, que la mise en place de certains pylônes de haute tension a été bloquée dans la région de la Békaa en raison du fait que certains propriétaires terriens refusaient que ces pylônes soient installés sur leur terre… M. Hobeika a, d’autre part, souligné que «près de 80 pour cent des travaux du réseau de transport sont actuellement exécutés, mais 20 pour cent du projet sont bloqués à la Chambre et attendent d’être approuvés par le Parlement». «A partir du moment où cette tranche du projet sera votée à la Chambre, a précisé le ministre, il nous faudra 12 mois pour exécuter les travaux». L’utilisation du gaz M. Hobeika a, d’autre part, indiqué que la politique actuelle du gouvernement est d’avoir recours au gaz, plutôt qu’au fuel, pour la production du courant électrique. Affirmant que cette source d’énergie est de plus en plus utilisée dans le monde pour la production du courant, le ministre a précisé que le recours au gaz pourrait avoir pour effet d’économiser près de 30 millions de dollars par an. M. Hobeika a souligné qu’un appel d’offres sera lancé très prochainement afin de construire les canalisations qui serviront à transporter le gaz le long du littoral, soit sur la côte, soit en mer. Dans le cadre de ses efforts visant à réduire le coût de production du courant électrique, l’EDL envisage, en outre, d’inciter les consommateurs à avoir recours à l’énergie solaire pour certains usages quotidiens dans les résidences privées. Des réductions pourraient être envisagées dans les factures d’électricité afin de stimuler l’usage de l’énergie solaire, a indiqué M. Hobeika. Interrogé, par ailleurs, sur le problème du non-paiement du courant électrique par certaines parties de la population, le ministre a affirmé que des progrès ont été enregistrés sur ce plan. Il a précisé, à titre d’exemple, que la collecte des factures s’est améliorée dans une proportion de 70 pour cent dans la banlieue-sud. Enfin, M. Hobeika a estimé à 300 milliards de livres libanaises le montant des pertes annuelles subies actuellement par l’EDL.
Une fois n’est pas coutume… Dérogeant à la «règle» selon laquelle la transparence et l’accès à l’information ne sont pas le point fort des administrations publiques (au Liban), le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika, et les hauts responsables de l’Electricité du Liban ont pris l’initiative d’organiser une série de trois...