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Actualités - CHRONOLOGIE

Les critiques de Berry à l'égard de Hariri n'entament pas la trêve Les vacances officielles s'achèvent mais l'immobilisme politique persiste

A neuf jours de l’ouverture du délai constitutionnel pour l’élection d’un chef de l’Etat, force est de constater que le pays reste plongé dans une sorte d’apathie politique due au climat d’attentisme qui caractérise cette période préélectorale. Même les consultations parlementaires dont il est question depuis une dizaine de jours et qui auraient pu donner aux Libanais l’impression qu’une dynamique électorale est engagée dans le pays n’auront pas lieu. Le chef du Législatif, M. Nabih Berry, qui vient de rentrer de vacances passées en Italie, l’a confirmé hier, soulignant qu’il n’est pas question d’entreprendre une série de concertations parlementaires en l’absence d’un projet d’amendement de la Constitution Il reste que la trêve Berry-Hariri a failli être ébranlée avec la fin des «vacances officielles». Quelques heures après son arrivée à Beyrouth, M. Berry a tenu une conférence de presse pour mettre les points sur les «i», considérant, selon ses proches, qu’il a été suffisamment malmené par ses adversaires durant son absence. Rappelons que plusieurs voix s’étaient élevées au cours des dix derniers jours pour contester le projet de concertations parlementaires dont on a dit que M. Berry prévoyait le démarrage à son retour d’Italie. Or, ce que ce dernier a voulu préciser hier, c’est qu’il n’a jamais été question pour lui d’engager ce genre de consultations en l’absence d’un projet d’amendement de la Constitution. M. Berry, qui a accusé ses détracteurs d’avoir profité de son absence pour le dénigrer, a fait état d’une campagne orchestrée contre la Chambre pour l’affaiblir à l’approche de l’échéance présidentielle. Il s’en est pris au chef du gouvernement tantôt directement tantôt indirectement en l’accusant, sans le nommer, de vouloir exercer une hégémonie sur le pays et ses institutions. Selon des sources politiques, le conflit entre les deux hommes ne doit pas prendre de l’ampleur parce que les deux tiennent à respecter la trêve politique à laquelle ils se sont récemment engagés devant le parrain syrien. Dans les milieux de M. Hariri, on a fait savoir en soirée que Koraytem ne compte pas répondre aux propos du chef du Législatif. Quoi qu’il en soit, il y a lieu de se demander si cette trêve pourra effectivement être maintenue. Le Conseil des ministres qui tiendra demain soir une réunion ordinaire au Grand Sérail doit s’attaquer à un sujet qui a de tout temps constitué une source de conflit entre le président de la Chambre et le chef du gouvernement, à savoir le dossier de l’audiovisuel. Le gouvernement doit normalement entériner demain le rapport de la direction générale du ministère des P et T qui a réparti les canaux UHF entre les six télévisions opérant au Liban. M. Berry a régulièrement dénoncé l’arbitraire caractérisant selon lui le projet d’organisation du paysage audiovisuel. Selon les mêmes sources, les décisions du Conseil des ministres pourront faire l’objet de critiques, mais pas au point d’entraîner un éventuel bouillonnement politique, d’autant que le départ de M. Hariri, dimanche pour New York (où il présidera la 53e assemblée générale de l’ONU), contribuera à maintenir l’immobilisme sur ce plan. M. Hariri était supposé prononcer le 2 octobre son discours au Palais de verre et c’est finalement le 24 septembre qu’il s’adressera à l’assemblée générale de l’ONU. Il avait lui-même demandé qu’on avance les dates pour qu’il puisse être au Liban durant le mois d’octobre. Selon diverses sources concordantes, notamment parmi les visiteurs de Damas, c’est vers la fin septembre que la situation se décantera pour ce qui a trait à la présidentielle et l’on saura normalement si l’article 49 de la Constitution sera ou non amendé dans un sens permettant soit la reconduction du mandat du président Hraoui soit l’élection du commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud. M. Berry ne semble pas avoir de doutes à ce sujet. Une phrase qu’il a lâchée durant sa conférence de presse en dit long sur le fond de sa pensée. «J’ai l’impression que vous souhaitez que j’entreprenne des concertations parlementaires. Ouvrez une session extraordinaire de la Chambre et envoyez-moi un projet d’amendement de la Constitution pour que je puisse consulter les députés», a-t-il affirmé avoir dit au chef de l’Etat. Selon lui, le président Hraoui a promis de se concerter avec M. Hariri et c’est ce matin que le chef du gouvernement se rend à Baabda, selon les sources de Koraytem.
A neuf jours de l’ouverture du délai constitutionnel pour l’élection d’un chef de l’Etat, force est de constater que le pays reste plongé dans une sorte d’apathie politique due au climat d’attentisme qui caractérise cette période préélectorale. Même les consultations parlementaires dont il est question depuis une dizaine de jours et qui auraient pu donner aux...