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Actualités - CHRONOLOGIE

Ross arrive au Proche-Orient dans un climat de morosité L'émissaire américain a tenter de colmater les brèches dans le projet de retrait israélien de Cisjordanie

Israéliens et Palestiniens se préparaient hier à l’arrivée dans la région du médiateur américain pour le processus de paix au Proche-Orient Dennis Ross, mais une percée semblait difficile à obtenir. Une réunion de dernière heure devait se tenir dans la nuit entre des officiels palestiniens et des membres de la CIA pour tenter de rapprocher les points de vue israélo-palestiniens sur le plan sécuritaire. Attendu mercredi après une absence de quatre mois, M. Ross doit rencontrer peu après son arrivée le président palestinien Yasser Arafat et jeudi le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont l’intransigeance bloque le processus de paix. Cette nouvelle mission vise à tenter de colmater les brèches dans le projet d’accord sur un retrait militaire israélien de 13% en Cisjordanie, proposé par les Etats-Unis à Israël en échange de garanties de sécurité palestiniennes et américaines. Israël a affirmé accepter l’ampleur d’un redéploiement de 13%, après l’avoir refusé pendant des mois, mais y a posé toute une série de conditions jugées inacceptables par les Palestiniens. «Cette visite sera un sérieux test de la capacité américaine à contraindre Israël à accepter l’initiative (américaine)», a déclaré M. Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Arafat. «Notre position est claire, l’initiative doit être acceptée dans son intégralité, et non pas par petits bouts», a ajouté M. Abou Roudeina. Outre la question du retrait en discussion, les Palestiniens demandent en effet qu’Israël laisse la porte ouverte à un nouveau retrait militaire ultérieur en Cisjordanie, et qu’il stoppe la colonisation juive des territoires occupés. Un responsable américain, qui parlait sous le couvert de l’anonymat, a indiqué que M. Ross «ne serait pas venu s’il ne pensait pas que des progrès sont possibles». «Mais cela ne veut pas dire que tout sera conclu au cours de cette visite», a ajouté prudemment ce responsable. Selon lui, l’émissaire américain «se concentrera sur deux questions clés: la réduction des divergences sur le retrait, et la sécurité». «Les Américains restent attachés à leur initiative et le principal objectif de Ross sera d’obtenir un accord sur la base de cette initiative», a-t-il dit. Parmi les pierres d’achoppement en discussion, figure notamment l’accord sécuritaire devant accompagner le retrait. Il a déjà été conclu fin 1997 au niveau des responsables de sécurité israéliens et palestiniens, mais M. Netanyahu, avançant des «impératifs sécuritaires», a refusé de lui donner son aval et exigé que des modifications y soient apportées. Son porte-parole, David Bar-Illan, a affirmé que la question du mémorandum était l’un des principaux problèmes empêchant encore la conclusion d’un accord. Ce mémorandum devait de nouveau être au centre d’une rencontre dan la nuit à Tel-Aviv entre des responsables de la sécurité palestinienne et des représentants de l’agence de renseignements américaine CIA, selon des sources palestiniennes. «Cette réunion est destinée à mettre au point un mécanisme d’application du mémorandum d’entente sur la coopération en matière de sécurité et non à négocier une modification de ce document», a déclaré un responsable palestinien qui a requis l’anonymat. Côté israélien, M. Netanyahu a réuni dans la journée les membres de son Cabinet restreint afin de leur présenter les points de l’accord en gestation convenus et ceux encore en litige, et prendre des décisions, indique-t-on à la présidence du Conseil. Deux des proches collaborateurs de M. Netanyahu, son conseiller politique Uzi Arad et le secrétaire du gouvernement Danny Naveh, se rendront au Caire mercredi pour informer le président égyptien Hosni Moubarak des détails sur l’avancée des négociations, a indiqué M. Bar-Illan. (AFP, Reuters)
Israéliens et Palestiniens se préparaient hier à l’arrivée dans la région du médiateur américain pour le processus de paix au Proche-Orient Dennis Ross, mais une percée semblait difficile à obtenir. Une réunion de dernière heure devait se tenir dans la nuit entre des officiels palestiniens et des membres de la CIA pour tenter de rapprocher les points de vue...