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Actualités - OPINION

Sarah Eddé Mourani, ou la tendre fermeté

Tu as choisi de nous quitter Sarah, toi, forte comme l’arbre noueux que tu étais, comme la tendresse fragile et bourrue que tu inspirais. Femme forte s’il en fut, femme fragile comme tu le fus envers ton époux et tes enfants. Rebelle, contre les convenances surfaites, de naissance bourgeoise et pourtant bohème, comme Antoine Mourani et tes enfants, ouverte à la littérature et à l’art, proche amie de Georges Schéhadé, belle-sœur de l’architecte Antoine Tabet, tout cela baignant dans le surréalisme et les premiers pas de la littérature libanaise de langue française. Mais je ne vais pas te figer, Sarah, dans un portrait nécrologique. Tu fus d’une de ces familles fondatrices du Liban, et tu n’en tiras qu’un orgueil modeste et légitime; tu détestais «l’embourgeoisement», auquel tu préférais la naïveté des toiles de Khalil Zgheib. Tu fus surtout ce mélange de brusquerie et de bonté pour lequel on t’aimait tant. Bourrue avec le sourire sous-entendu, tendre, avec la réserve qui n’empêche pas la fermeté. Sarah, on t’a beaucoup aimée, femme et mère courage, avec cet esprit aussi généreux qu’une mer de Méditerranée.
Tu as choisi de nous quitter Sarah, toi, forte comme l’arbre noueux que tu étais, comme la tendresse fragile et bourrue que tu inspirais. Femme forte s’il en fut, femme fragile comme tu le fus envers ton époux et tes enfants. Rebelle, contre les convenances surfaites, de naissance bourgeoise et pourtant bohème, comme Antoine Mourani et tes enfants, ouverte à la littérature et à...