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Actualités - CHRONOLOGIE

Devant une délégation française reçue à Dimane Sfeir demande à l'ONU d'appliquer les résolutions concernant le retrait des forces étrangères

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a souhaité que «les Nations Unies assument leurs responsabilités en appliquant les résolutions concernant le Liban et stipulant le retrait de toutes les forces étrangères du pays». Devant une délégation française reçue hier à Dimane, le cardinal Sfeir a fait un exposé exhaustif de la situation actuelle au Liban, déclarant à ce sujet: «Dieu merci, le canon s’est tu et nous n’avons plus de barrages armés. Le Liban a commencé à se relever et vous avez eu l’occasion de voir les nombreuses et nouvelles constructions en cours lors de votre tournée à Beyrouth», a-t-il dit, avant de poursuivre: «Toutefois, cela ne signifie pas que nos problèmes sont résolus. (...) Vous êtes tous les jours informés de ce qui se passe au Sud: le sang coule sans cesse, les bombardements et la violence sévissent, et le nombre de victimes innocentes se multiplie», a indiqué Mgr Sfeir. Et d’ajouter: «Le problème le plus important est sans doute celui de la présence palestinienne. Environ 500.000 Palestiniens vivent dans les camps de manière désorganisée et le Liban ne peut plus continuer à les accueillir et à les voir s’implanter sur son sol». D’autre part, concernant le problème des personnes déplacées, le patriarche maronite a rappelé que la guerre a chassé environ 500.000 Libanais de leurs villages et de leurs régions. «20% seulement d’entre eux y sont retournés, les autres attendent l’aide de l’Etat. Or, le retour semble compromis», a-t-il dit. Les résolutions de l’ONU Par ailleurs, Mgr Sfeir a évoqué le problème des émigrés libanais qui sont pour la plupart des chrétiens et des jeunes hautement qualifiés. Selon lui, ceux-là pourraient largement contribuer à la reconstruction du pays. «Malheureusement, ils refusent de rentrer parce qu’ils n’ont pas confiance dans le pouvoir politique qui n’a pas appliqué l’accord de Taëf», a-t-il ajouté. «Il y a aussi les résolutions internationales concernant le Liban, et dont la France réclame sans cesse l’application. (...) Adoptées depuis plus de vingt ans, certaines de ces résolutions stipulant le retrait des forces étrangères du Liban ne sont toujours pas appliquées, et jusqu’à présent, rien n’a changé», a-t-il déclaré. Le patriarche maronite a évoqué par la suite la visite du pape au Liban, le synode et l’Exhortation apostolique «qui a donné un nouvel espoir à tous les Libanais». Et le cardinal Sfeir de conclure: «Si la communauté internationale vient en aide au Liban, celui-ci pourra jouer à nouveau un rôle important dans la région. Les chrétiens au Liban ont joué un rôle important au niveau du témoignage dans une région qui n’est pas entièrement chrétienne. C’est là une preuve de leur amour pour la liberté et la foi», a-t-il dit. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu le ministre Fawzi Hobeiche, qui a déclaré en réponse à une déclaration concernant l’échéance présidentielle: «Il est prématuré d’en parler sérieusement. Nous avons encore plus de trois mois devant nous». M. Hobeiche a en outre souhaité la bienvenue au cardinal Sfeir qui doit visiter aujourd’hui le Akkar.
Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a souhaité que «les Nations Unies assument leurs responsabilités en appliquant les résolutions concernant le Liban et stipulant le retrait de toutes les forces étrangères du pays». Devant une délégation française reçue hier à Dimane, le cardinal Sfeir a fait un exposé exhaustif de la situation actuelle au Liban, déclarant à ce...