Il a été reçu par Omar Karamé à Tripoli Abou Rizk : s'il le faut, nous aurons recours aux manifestations

Le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL), M. Elias Abou Rizk, a déclaré que la centrale syndicale n’hésitera pas «s’il le faut, à avoir recours aux manifestations» pour obtenir satisfaction à ses revendications M. Abou Rizk a été reçu hier à Tripoli par l’ancien chef du gouvernement, M. Omar Karamé, avec qui il a passé en revue la situation socio-économique. «Le Liban traverse des circonstances exceptionnelles et la CGTL, qui est un des principaux piliers du pays, est concernée par tous ce qui s’y passe, a-t-dit. Nos revendications sont nombreuses mais il y a des priorités s’articulant autour de quatre points essentiels: la protection de la main-d’œuvre libanaise de la concurrence des travailleurs étrangers, le réajustement des salaires dans le secteur privé, l’adoption de l’échelle des salaires et l’arrêt de la vague de licenciement qui s’amplifie dans les usines et les entreprises». M. Abou Rizk a réaffirmé que la CGTL est une institution indépendante et il n’est pas question que son pouvoir de décision soit hypothéqué par une force politique ou religieuse. Interrogé au sujet de l’interdiction de manifester décrétée par le gouvernement M. Abou Rizk a déclaré: «Le droit à manifester, à décréter des grèves et à s’exprimer est garanti par la constitution. La CGTL ne demande l’autorisation de personne pour manifester. Et s’il le faut, elle aura recours à cette méthode». Le responsable syndical a souhaité que sa rencontre, jeudi, avec le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, puisse déboucher sur un véritable dialogue. «Nous considérons que le dialogue est un moyen essentiel pour obtenir satisfaction, a-t-il dit. Il doit être sérieux et non pas un dialogue de sourds. Nous devons aboutir à des résultats positifs dans l’intérêt des travailleurs. C’est à la lumière des résultats de nos entretiens avec le chef du gouvernement que nous déciderons de la nature des mesures que nous allons adopter dans les deux prochains mois».