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Actualités - CHRONOLOGIE

Par crainte d'attentats antiarabes Les milieux extrémistes israéliens sous surveillance

Les services de sécurité israéliens sont sur les dents depuis quelque temps et ont renforcé la surveillance des milieux extrémistes juifs de crainte qu’ils commettent des actes de terrorisme antiarabes. C’est un responsable qui a fourni cette indication, déclarant que les chefs des renseignements de l’armée et de la police «prennent très au sérieux un tel risque» Des extrémistes juifs, a souligné ce responsable, pourraient commettre des attentats antiarabes «pour venger le meurtre de colons ou encore pour torpiller un possible accord avec les Palestiniens sur un retrait militaire en Cisjordanie». Le risque est d’autant plus grand que les colons de Cisjordanie sont armés et que l’exaspération gronde dans leurs rangs. Ce responsable, qui a requis l’anonymat, a cependant affirmé que ni la police ni le service de sécurité intérieure (Shin Beth) ne disposaient d’indices sur la constitution d’un groupe clandestin. La lettre d’informations britannique Foreign Report a affirmé cette semaine qu’un groupe clandestin juif préparait «une série d’assassinats contre des Arabes en Cisjordanie» et des actes de violence contre l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’Islam. Les responsables de la sécurité paraissent plus inquiets que des individus isolés ne s’attaquent à des Palestiniens ou même commettent des attentats contre des responsables israéliens dont le premier menacé est le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï. Des extrémistes, proches du groupuscule raciste antiarabe Kach déclaré hors-la-loi en 1994, organisent depuis plusieurs jours un sit-in en «signe de deuil» devant le domicile de M. Mordehaï, après le meurtre le 20 août d’un colon-rabbin à Hébron, en Cisjordanie. Au début des années 80, le Shin Beth avait démantelé un réseau de colons qui avait commis plusieurs attentats et envisageait de faire sauter la mosquée el-Aqsa pour empêcher un retrait du Sinaï égyptien. Le Shin Beth a réussi à démanteler d’autres groupes de moindre importance, mais n’a pas pu empêcher la tuerie de la mosquée de Hébron en février 1994, perpétrée par le colon Baruch Goldstein, ni le meurtre du premier ministre travailliste Yitzhak Rabin en novembre 1995. Sur le terrain, deux passants palestiniens, un homme et une femme, ont été légèrement blessés par des tirs de l’armée israélienne lors d’une manifestation à Hébron. Les militaires ont tiré des balles d’acier recouvertes de caoutchouc en direction de dizaines de jeunes Palestiniens qui lançaient des pierres à partir du secteur arabe. A Jérusalem par ailleurs, un porte-parole du premier ministre a annoncé que celui-ci décidera en dernier ressort de la construction d’une implantation juive dans le quartier palestinien de Ras el-Amoud, à Jérusalem-Est. Jeudi, le maire israélien de Jérusalem Ehud Olmert avait annoncé que la municipalité avait donné son accord à un projet approuvé il y a quelques mois par le ministère de l’Intérieur pour la construction de 132 appartements pour des juifs. «Le gouvernement, en vertu de ses prérogatives, décidera de la construction du quartier. Il examinera cette question au moment opportun» a déclaré M. Aviv Bushinsky, le porte-parole personnel du chef du gouvernement. La législation israélienne permet à l’Etat d’empêcher aussi longtemps qu’il le juge nécessaire l’ouverture des travaux s’ils risquent de troubler «l’ordre public» et de menacer la sécurité. Il a le pouvoir de le faire même si les entrepreneurs ont obtenu, comme dans le cas de l’implantation de Ras al-Amoud, toutes les autorisations légales de construire. C’est ainsi que le premier ministre n’a toujours pas donné son feu vert à la construction de milliers de maisons dans un autre quartier de colonisation, Har Homa situé sur la colline d’Abou Ghneim. Le lancement des travaux d’infrastructures de Har Homa, en mars 1997, a entraîné le blocage du processus de paix avec les Palestiniens.
Les services de sécurité israéliens sont sur les dents depuis quelque temps et ont renforcé la surveillance des milieux extrémistes juifs de crainte qu’ils commettent des actes de terrorisme antiarabes. C’est un responsable qui a fourni cette indication, déclarant que les chefs des renseignements de l’armée et de la police «prennent très au sérieux un tel risque» Des...