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Actualités - ANALYSE

Présidentielle : trois options en vue

A son tour, le président Nabih Berry pronostique qu’on devrait en savoir plus, côté présidentielle, après la rencontre Hraoui-Assad dont il est question pour bientôt. Il précise toutefois que la période d’expectative n’est peut-être pas terminée et que ce que l’on apprendrait finalement c’est qu’il faut encore attendre un éventuel deuxième sommet pour être vraiment fixé sur les intentions syriennes… Toujours est-il que les spéculations des proches de M. Berry comme de l’ensemble des cercles concernés vont au stade actuel dans les trois directions suivantes: A) - Une nouvelle prorogation du mandat de M. Elias Hraoui, éventuellement imposée par la conjoncture régionalo-internationale. Hypothèse qui cependant semble avoir peu de chances d’être retenue. B) - Election d’office du général Emile Lahoud. Un premier indice significatif serait donné par l’ouverture à la mi-septembre d’une session extraordinaire de la Chambre destinée à amender l’article 49C (Constitution) pour faire sauter la disposition qui interdit la présidence à tout haut fonctionnaire n’ayant pas démissionné ou n’étant pas à la retraite depuis au moins deux ans. En fait, M. Berry pense, pour sa part, que l’on doit tout simplement abroger cet article 49C pour libérer complètement le jeu démocratique. A son avis tout Libanais remplissant les conditions ordinaires d’éligibilité doit avoir le droit de se porter candidat, y compris le chef de l’Etat sortant. En effet, à ses yeux, il n’y a pas de raison que l’on ne maintienne pas en place un président qui garderait la confiance des représentants du peuple. M. Berry pense de même que l’argument qui empêche les hauts fonctionnaires de briguer la présidence parce qu’ils exploiteraient à cette fin leurs fonctions ne tient pas debout, du moment que les ministres, qui sont en principe encore plus influents, sont autorisés à se porter candidats. C) - Report de toute décision à la session ordinaire d’octobre. Cela signifierait que les choses sur le plan régionalo-international ne se sont pas encore suffisamment décantées pour que les décideurs fassent leur choix, même en ce qui concerne l’article 49C. Mais l’amendement de cet article deviendrait dans ce cas assez peu probable, par manque de temps. En effet, la procédure relèverait alors d’une demande initiale de la part de la Chambre et serait beaucoup plus longue que lorsque c’est le chef de l’Etat qui en prend l’initiative, ce qui ne peut se faire que dans le cadre d’une session extraordinaire. Toujours est-il qu’à en croire ses proches M. Berry espère pouvoir convoquer l’Assemblée à élire le nouveau président dans la première moitié du délai légal, c’est-à-dire entre le 23 septembre et le 23 octobre, sans attendre donc les dix jours finaux pendant lesquels le collège électoral se réunit automatiquement de lui-même sans convocation. Bien entendu, tous les politiciens prévoient qu’au cas où l’amendement de l’article 49C était écarté, autrement dit au cas où le choix ne se porterait pas sur le général Lahoud, il y aurait un rush sans précédent de candidatures et de proclamations d’appui de la part des forces qui composent le paysage politique du pays. La compétition serait serrée, non pas tant évidemment pour se gagner les faveurs des parlementaires mais obtenir l’aval des décideurs. Autrement dit, tout le monde irait faire campagne à Damas… Cela évidemment si les Syriens ouvrent les vannes en décidant de tenir compte pour leur choix de l’avis de la majorité des parties prenantes locales. Une synthèse qui serait facilitée par les contacts élargis que déploierait le président Berry avec tous les pôles d’influence du pays, le président de la Chambre estimant qu’en une telle occasion il faut consulter tout le monde. Ce qui représenterait une amélioration par rapport aux éditions de pur parachutage précédentes. Une formule fifty-fifty qui aurait plutôt l’agrément des puissances occidentales pour qui l’échéance présidentielle libanaise doit être une occasion de promouvoir la démocratie dans ce pays. Sous tutelle.
A son tour, le président Nabih Berry pronostique qu’on devrait en savoir plus, côté présidentielle, après la rencontre Hraoui-Assad dont il est question pour bientôt. Il précise toutefois que la période d’expectative n’est peut-être pas terminée et que ce que l’on apprendrait finalement c’est qu’il faut encore attendre un éventuel deuxième sommet pour être...