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Actualités - DISCOURS

Chaarani : la municipalité de Tripoli souffre d'un déficit budgétaire grave Le président du conseil municipal dénonce le mode de financement des projets de développement

«Le déficit budgétaire dont souffre la municipalité de Tripoli a atteint jusqu’à ce jour 7 milliards de LL», a annoncé hier le président du conseil municipal de la capitale du Nord, le brigadier Samir Chaarani. Ce dernier a lancé un appel à toutes les parties concernées, à savoir les responsables politiques aussi bien que les Tripolitains, les exhortant à assumer leurs responsabilités afin de remédier à une situation qu’il a qualifiée d’«effrayante», certaines parties de la ville étant complètement délaissées. Dans un long exposé, le brigadier Chaarani a expliqué l’origine du déficit, qui est dû, selon lui, à plusieurs raisons: pour commencer, les citoyens se dérobent au paiement des taxes municipales, a-t-il dit, «alors qu’ils devraient absolument prendre conscience de leurs devoirs envers leur ville et verser leur contribution». Ensuite, les responsables des institutions publiques et des administrations tardent à verser à la municipalité la part qui lui est due; enfin, il existe le problème crucial des dettes accumulées par la municipalité (16 milliards de LL), a encore relevé M. Chaarani, un découvert qui est dû au fait que la municipalité ne reçoit pas sa part de la Caisse municipale indépendante. Dénonçant le mode de financement des municipalités, plus précisément les normes suivies pour la répartition des fonds de la Caisse municipale indépendante, M. Chaarani a indiqué que le système actuel, dans lequel le budget alloué aux municipalités est «centralisé», «prive les municipalités de l’exercice de leurs prérogatives, surtout pour ce qui a trait à l’exécution des projets de développement», a-t-il expliqué. Le citoyen et la prise de décision En effet, a ajouté le brigadier, «une décision ministérielle datant de 1995 stipule qu’une proportion de 75% devra être prélevée de la Caisse municipale indépendante pour financer l’exécution de projets d’infrastructure et de développement, par le biais d’établissements et d’organismes publics relevant de l’administration, sans que ne soit pris en compte l’avis des municipalités concernées». Par conséquent, il est absolument nécessaire que l’Etat revoie cette décision et toutes les autres décisions concernant l’allocation du budget municipal, «afin que le citoyen puisse participer à la prise de décision (...) et exercer son droit à posséder les moyens et les ressources adéquats pour pouvoir déterminer ses besoins au niveau local». Projet d’avenir Quant au programme ou plan d’action attendu du conseil municipal, M. Chaarani a indiqué qu’il sera publié à une date ultérieure, une fois que les comités spécialisés au sein du conseil municipal auront établi, en coordination avec la société civile, les besoins et priorités de la ville. Le président de la municipalité de Tripoli a par ailleurs exposé «les projets qu’il a l’intention de réaliser avec le soutien des habitants de la ville». Il s’agit principalement de campagnes visant à nettoyer la ville et à réhabiliter certains de ses marchés. M. Chaarani a également soulevé la question des biens-fonds non exploités, qu’il projette de transformer en parkings. Enfin, M. Chaarani a affirmé que «la ville de Tripoli exigera du CDR l’exécution de certains travaux qui lui reviennent de droit».
«Le déficit budgétaire dont souffre la municipalité de Tripoli a atteint jusqu’à ce jour 7 milliards de LL», a annoncé hier le président du conseil municipal de la capitale du Nord, le brigadier Samir Chaarani. Ce dernier a lancé un appel à toutes les parties concernées, à savoir les responsables politiques aussi bien que les Tripolitains, les exhortant à assumer leurs...