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Actualités - CHRONOLOGIE

Atmosphère de siège à Kinshasa

Kinshasa vivait hier dans une atmosphère de ville assiégée, alors que les rebelles ont lancé des offensives sur les fronts sud-ouest et est et que le président Laurent-Désiré Kabila cherche une aide urgente de ses alliés pour rétablir à son avantage la situation militaire. Sans eau ni électricité depuis lundi après-midi à la suite de la prise par les rebelles du barrage hydro-électrique d’Inga qui alimente la ville, les cinq millions d’habitants de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) tentent tant bien que mal d’organiser leur ravitaillement. Comme les jours précédents, de nouvelles évacuations d’étrangers étaient programmées par le «beach» (embarcadère) de la ville vers Brazzaville, sur l’autre rive du fleuve Congo. L’aéroport de la capitale était fermé mardi. La Belgique a toutefois obtenu en fin de matinée l’autorisation de poser un avion spécial pour des évacuations de ressortissants de l’Union européenne, a-t-on indiqué de source diplomatique De nombreux taxis collectifs ne pouvaient plus circuler, par manque de carburant: la majorité des stations-service ne fonctionne plus, faute d’électricité. Celles restes ouvertes étaient prises d’assaut par les automobilistes. Dans les rues, où circulaient des groupes épars de militaires, des kinois recherchaient de l’eau, bidons à la main. Le gouvernement a promis lundi soir d’organiser un service de distribution d’eau potable par citernes. La quasi-totalité des entreprises, notamment les brasseries, ont cessé leurs activités et de nombreux commerces n’ont pas ouvert. De petits groupes de personnes commentaient dans la rue les nouvelles sur les combats entre les Forces armées congolaises (FAC) et les rebelles, qui se rapprochent de la ville par le Sud-Ouest. Le ministre de l’Information, Didier Mumengi, a reconnu que les FAC ne contrôlaient plus le barrage d’Inga, accusant les «agresseurs rwandais de l’avoir pris en otage». Pour le gouvernement, la rébellion déclenchée début août par des combattants banyamulenge, Tutsis congolais d’origine rwandaise, est en fait une «agression» du Rwanda et de l’Ouganda contre la RDC. (AFP Reuters)
Kinshasa vivait hier dans une atmosphère de ville assiégée, alors que les rebelles ont lancé des offensives sur les fronts sud-ouest et est et que le président Laurent-Désiré Kabila cherche une aide urgente de ses alliés pour rétablir à son avantage la situation militaire. Sans eau ni électricité depuis lundi après-midi à la suite de la prise par les rebelles du barrage...