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Actualités - DISCOURS

L'affaire de l'échelle des salaires Le problème est que notre position a été mal comprise, déclare Khreiss

Les déclarations faites hier par les proches du chef du Législatif, M. Nabih Berry, au sujet de l’échelle des salaires dans le public ne risquent pas d’ébranler la trêve politique malmenée par les échanges acerbes du week-end dernier entre le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, et le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul. Et pour cause: le ton était à la modération. Le député Ali Khreiss, qui s’exprimait au cours d’un meeting oratoire organisé par Amal dans le village de Smaiyé à Tyr, a souligné que la position de ce mouvement — présidé par M. Berry — concernant la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public a été «mal comprise». «Le problème qui se pose au Liban ne concerne pas une déclaration par ci et une autre par là mais l’interprétation de notre position concernant des questions fondamentales sur la scène locale, dans la mesure où on l’a mal comprise, a déclaré M. Khreiss, si nous réclamons l’approbation de l’échelle des salaires, on nous accuse vite de dresser (le peuple) contre le gouvernement et de menacer la paix civile». Après avoir estimé que le vote de l’échelle des salaires ne doit pas poser de problèmes du moment que les sources de financement ont été assurées grâce à la surtaxe de 3000 livres sur l’essence et au relèvement des taxes sur l’enregistrement des voitures et sur les communications par téléphone cellulaire, le député a affirmé: «Nous ne voulons pas renverser le gouvernement, ou porter atteinte à son chef. Tout ce que nous souhaitons, c’est rendre justice aux fonctionnaires afin de pouvoir mettre fin aux pots- de-vin». Il a invité le gouvernement à «revenir à la raison et à débattre de cette affaire dans le calme». Selon lui, «le problème n’est pas entre les responsables mais entre le peuple qui ploie sous le poids des impôts et des taxes et le gouvernement qui veut en imposer davantage». Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, qui assistait au meeting, a pour sa part souligné dans une déclaration la nécessité de mettre fin, une fois pour toutes, à la guerre verbale et de privilégier le dialogue pour résoudre les problèmes en suspens. Cheikh Kabalan a confirmé qu’il avait pris contact la veille avec MM. Elie Ferzli, Mohsen Dalloul et Mohamed Abdel-Hamid Beydoun pour les inviter à la retenue, précisant que les violents échanges des trois dernières semaines n’étaient dans l’intérêt de personne. Le dignitaire religieux a quand même pressé le gouvernement de «tenir ses promesses et d’accorder aux fonctionnaires ce qui leur revient de droit» ajoutant que l’Exécutif «se doit d’agir dans l’intérêt du peuple et d’alléger le poids de la crise socio-économique qui l’affecte». Cheikh Kabalan a par ailleurs vivement critiqué l’Etat parce qu’il a demandé aux habitants de la bande frontalière de payer les factures d’eau et de téléphone.
Les déclarations faites hier par les proches du chef du Législatif, M. Nabih Berry, au sujet de l’échelle des salaires dans le public ne risquent pas d’ébranler la trêve politique malmenée par les échanges acerbes du week-end dernier entre le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, et le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul. Et pour cause: le ton était à la...