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Actualités - CHRONOLOGIE

Hariri intervient pour circonscrire la polémique entre Dalloul et Ferzli

Les efforts d’apaisement déployés durant le week-end dernier après l’émergence d’une nouvelle polémique entre les alliés des chefs du Parlement et du gouvernement — cette fois sur les propos attribués au vice-président syrien, M. Abdel-sHalim Khaddam, au sujet de l’échelle des salaires dans le public — ont porté leurs fruits. Des contacts tous azimuts ont été menés pour éviter une escalade de la guerre verbale entre le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, et le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli. Le chef du gouvernement qui a regagné la Sardaigne samedi soir après une visite-éclair en Arabie Séoudite (VOIR PAGE 3) a pris contact hier avec le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, pour le prier de mettre fin à une polémique qui avait tout l’air de devoir dégénérer. Depuis jeudi, en effet, MM. Ferzli et Dalloul échangent critiques et accusations. Samedi, M. Ferzli a accusé le ministre de forcer la dose en défendant le rôle de Damas au Liban «afin de protéger ceux qui communiquent des informations erronées aux dirigeants syriens et qui les induisent en erreur». M. Dalloul était sur le point de tenir une conférence de presse pour répliquer au vice-président de la Chambre quand M. Hariri l’a appelé au téléphone. Dans le même temps, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, prenait contact avec M. Ferzli, ainsi qu’avec MM. Dalloul et Mohamed Abdel Hamid Beydoun, dans une tentative de calmer le jeu. Cheikh Kabalan les a expressément priés de mettre fin à leurs joutes verbales. En soirée, la tendance à l’apaisement était confirmée dans les milieux de MM. Berry et Hariri. L’événement marquant de la journée reste toutefois la visite du ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, proche du chef du gouvernement, à M. Walid Joumblatt. L’événement en soi n’a rien de particulier, voire même serait banal, si les ponts n’étaient pas coupés entre M. Joumblatt et le chef du gouvernement, depuis leur conflit au sujet du dossier des déplacés, il y a quelques mois, et si l’initiative de M. Sabeh n’a pas été perçue comme l’amorce d’un rapprochement entre MM. Hariri et Joumblatt. A sa sortie du palais de Moukhtara, M. Sabeh a minimisé l’importance de la visite, indiquant qu’il est venu voir un ami de longue date et soulignant que «la glace sera progressivement rompue» entre MM. Hariri et Joumblatt. Interrogé par «L’Orient-Le Jour», M. Sabeh a affirmé que des tentatives sont menées pour rétablir les ponts entre les deux hommes. Il s’est abstenu d’en dire davantage, soulignant qu’il est soucieux de ne pas brûler les étapes et se contentant de relever que le tableau sera plus clair dans les prochains jours. Le ministre a écarté la possibilité que M. Joumblatt assiste jeudi à la réunion, la première que le Conseil des ministres tiendra au Grand Sérail restauré du centre-ville. Toujours est-il qu’en attendant le retour du chef du gouvernement de Sardaigne, les efforts se poursuivront pour calmer le jeu sur le plan politique. M. Hariri est attendu demain à Beyrouth. Il doit se rendre mercredi à Damas où il tiendra avec son homologue syrien, M. Mahmoud el-Zohbi, une réunion de travail qui sera consacrée à l’échange de produits agricoles entre le Liban et la Syrie. Le ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, et son homologue syrien participeront à la réunion. Dans la capitale syrienne, M. Hariri aura également un entretien avec le vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam.
Les efforts d’apaisement déployés durant le week-end dernier après l’émergence d’une nouvelle polémique entre les alliés des chefs du Parlement et du gouvernement — cette fois sur les propos attribués au vice-président syrien, M. Abdel-sHalim Khaddam, au sujet de l’échelle des salaires dans le public — ont porté leurs fruits. Des contacts tous azimuts ont été...