Sfeir déplore l'escalade de la violence au Liban-sud et dans le monde (photo)

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a déploré hier l’escalade de la violence au Liban-Sud et dans d’autres parties du monde, notamment en Afrique et en Asie. Commentant les menaces israéliennes de bombarder des objectifs civils au Liban, Mgr Sfeir a déclaré: «Il semble que tous les événements passés n’aient pas encore convaincu ceux qui doivent l’être de la nécessité de respecter la justice, les droits des individus, des collectivités et des pays». Selon le prélat maronite, «seul un dialogue sincère et constructif est susceptible de régler les conflits». C’est aussi son avis concernant les deux attentats perpétrés récemment contre les ambassades américaines en Afrique. Dans son homélie dominicale prononcée en l’église de Dimane, il a dit à ce sujet: «La riposte ne s’est pas fait attendre contre un pays africain et un autre asiatique. Or, dans tous les cas, ce sont toujours des victimes innocentes qui périssent en grand nombre. Malgré toutes les expériences que l’humanité a vécues, est-il donc nécessaire de démontrer encore que la violence ne fait qu’entraîner la violence? L’essentiel est de traiter les causes et non les conséquences du problème», a-t-il souligné. La veille, samedi, le cardinal Sfeir avait tenu à rassurer les Libanais. Lors d’une messe célébrée en l’église Mar Saba de Becharré, il a notamment affirmé: «Le Liban a toujours vécu dans le danger. Mais, à travers les générations, il a prouvé qu’il était capable de vaincre toutes les difficultés grâce à la détermination de ses fils». Devant une foule de fidèles de la région de Becharré, le patriarche maronite a ajouté: «Le Liban a survécu à une épreuve de 17 ans, tandis que d’autres pays n’ont résisté que quelques mois, ou même quelques semaines». Rappelons que la visite de Mgr Sfeir à Becharré était prévue depuis déjà quelques semaines et avait notamment pour objet la célébration d’une messe en l’église de Mar Saba nouvellement restaurée. C’est ainsi que le prélat maronite a été accueilli, à l’entrée de la ville, par une foule en liesse mêlant les manifestations folkloriques aux cantiques religieux. «Foi, espérance et charité» sont les vertus cardinales sur lesquelles Mgr Sfeir a mis l’accent dans son homélie prononcée à Becharré.