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Actualités - CHRONOLOGIE

Démarches auprès de Washington et Paris pour contrer les menaces israéliennes

Mieux vaut prévenir que guérir. Le gouvernement libanais a pris très au sérieux les récentes menaces proférées par deux dirigeants israéliens qui ont appelé la semaine dernière à des attaques contre les infrastructures et les intérêts économiques du Liban, en signe de représailles contre les opérations menées par la résistance anti-israélienne au Liban-Sud. Compte tenu de la gravité de ces menaces, le ministère des Affaires étrangères a entrepris au cours du week-end dernier des démarches diplomatiques urgentes auprès de Washington et Paris afin d’éviter toute escalade de la part de l’Etat hébreu. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, M. Avigdor Kahalani, avait appelé mercredi dernier, rappelle-t-on, à des représailles contre les infrastructures au Liban pour «chaque soldat israélien tué» au Sud. Abondant dans le même sens, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, M. Uzi Landau, avait déclaré, jeudi, que l’Etat hébreu devrait «porter atteinte aux intérêts économiques et aux infrastructures du Liban, notamment ses réseaux électriques et de transports, à chaque fois qu’un de nos soldats est tué dans ce pays». Ces menaces particulièrement explicites ont suscité une vive inquiétude dans les milieux politiques locaux (VOIR PAGE 3). Le palais Bustros, de son côté, a fait part de ses appréhensions, le week-end dernier, aux gouvernements américain et français, mettant l’accent sur le fait qu’Israël risque d’exploiter le climat créé par les dernières attaques américaines contre le Soudan et l’Afghanistan pour mener des opérations d’envergure contre le Liban. Beyrouth craint, en outre, que les retombées de l’affaire Lewinsky sur la position du président Bill Clinton ne permettent à Israël d’accroître sa marge de manœuvre au Sud. Les dangers qui planent ainsi sur la région méridionale du pays ont été évoqués au cours d’un entretien que le chef du Quai d’Orsay, M. Hubert Védrine, a eu hier à Téhéran avec son homologue iranien, Kamal Kharazi. A l’issue de la rencontre, le chef de la diplomatie française a souligné que l’Iran et la France étaient «prêts à coopérer pour contribuer à l’apaisement de la tension au Liban-Sud». «La France, tout comme l’Iran, est prête à trouver une solution pour apaiser la tension au Liban», a souligné M. Védrine lors d’une conférence de presse. «M. Kharazi a offert le concours de l’Iran pour trouver une solution pour le sud du Liban», a ajouté le chef de la diplomatie française, rappelant que les deux pays «avaient coopéré dans le passé» pour ramener la paix au Liban-Sud. La réaction syrienne A Damas, le quotidien «Techrine» a violemment réagi aux menaces israéliennes en affirmant que «le Liban est capable de frapper partout Israël». «Une agression contre les infrastructures et les intérêts économiques signifie qu’Israël a annulé les accords d’avril 1996 et déclaré la guerre à tous les Libanais», a indiqué «Techrine». «Dans ce cas, il sera du droit des Libanais de frapper l’ennemi partout, et ils sont capables de le faire», a ajouté «Techrine», soulignant que «la Syrie se tiendra avec force aux côtés du Liban comme elle l’a fait dans le passé». De son côté, Radio-Damas a souligné que l’Etat hébreu «tente d’exploiter au maximum la conjoncture actuelle et les derniers développements pour lancer des menaces et provoquer une conflagration (au Proche-Orient) afin de servir ses intérêts stratégiques». Le commentateur politique de la radio syrienne a précisé dans ce cadre qu’Israël «profite de la montée de la tension dans la région afin d’accroître les provocations de la part des forces d’occupation et des colons en Galilée». «Les forces d’occupation israéliennes, a poursuivi Radio-Damas, s’emploient en outre à perpétrer de nouvelles agressions et à mettre au point des plans militaires dans le but de mettre à exécution les menaces israéliennes, concernant notamment d’éventuelles attaques contre les infrastructures au Liban et des opérations de débarquement dans le périmètre de Wadi Kfour, au Liban-Sud».
Mieux vaut prévenir que guérir. Le gouvernement libanais a pris très au sérieux les récentes menaces proférées par deux dirigeants israéliens qui ont appelé la semaine dernière à des attaques contre les infrastructures et les intérêts économiques du Liban, en signe de représailles contre les opérations menées par la résistance anti-israélienne au Liban-Sud. Compte...