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Actualités - CHRONOLOGIE

Cisjordanie : Netanyahu se rallie, sous conditions, au plan US de retrait (photo)

Alors que les députés israéliens étalaient au grand jour hier leurs divergences profondes sur les accords d’Oslo signés secrètement il y a cinq ans entre Israël et les Palestiniens, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu faisait un petit pas hier vers l’acceptation d’une proposition de compromis américain sur un retrait militaire en Cisjordanie. M. Netanyahu a, en effet, pour la première fois, annoncé à son Cabinet qu’il acceptait, sous certaines conditions, de mettre sur la table des négociations la proposition des Etats-Unis d’un retrait de 13,1% de Cisjordanie, a indiqué hier son porte-parole David Bar-Illan. En fin de soirée,Washington a minimisé l’importance de la prise de position israélienne disant qu’elle «n’apporte rien de nouveau». Un responsable du département d’Etat a indiqué sous le couvert de l’anonymat qu’il y a «quelque chose là-dessous, mais qu’il ne fallait pas s’exciter» Jusqu’à présent le premier ministre s’était refusé de se prononcer sur le pourcentage du retrait qu’il était prêt à envisager. M. Netanyahu a informé son gouvernement de sa position lors d’une réunion du Conseil des ministres à la veille des célébrations du cinquième anniversaire des accords israélo-palestiniens d’Oslo. «M. Netanyahu a annoncé pour la première fois qu’il accepterait la proposition américaine à condition que les affaires de sécurité restent du ressort exclusif de l’armée israélienne sur 3% des 13% (de Cisjordanie) qui seront évacués», a précisé M. Bar-Illan. Selon lui, les Palestiniens contrôleraient 10% supplémentaires de la Cisjordanie, mais 3% resteraient une «région vide d’habitants qui pourrait être déclarée réserve naturelle». Les Palestiniens ne pourraient pas y déployer une force de police et la délivrance d’éventuels permis de construire resterait sous le contrôle des autorités israéliennes. M. Bar-Illan a également souligné que la décision sur un retrait devrait être entérinée «selon la procédure démocratique» par le gouvernement et le Parlement. Il a réaffirmé qu’Israël n’accepterait de procéder à ce retrait que «si les Palestiniens respectent le principe de la réciprocité ainsi que leurs engagements». Le porte-parole israélien a notamment souligné que M. Netanyahu exigeait la convocation du Conseil national palestinien (CNP), pour annuler les articles de la Charte palestinienne appelant à la destruction de l’Etat d’Israël comme préalable à un redéploiement militaire. «Le premier ministre n’a pas renoncé à cette exigence et n’a pas l’intention de le faire à l’avenir», a ajouté M. Bar-Illan. Le président palestinien Yasser Arafat a refusé cette demande en arguant que les quelque 600 membres du CNP avaient déjà supprimé en mai 1996 les articles incriminés. Par ailleurs, M. Bar-Illan a également souligné que le feu vert à un retrait dépendait notamment de la «lutte sans merci de l’Autorité palestinienne contre les organisations terroristes».
Alors que les députés israéliens étalaient au grand jour hier leurs divergences profondes sur les accords d’Oslo signés secrètement il y a cinq ans entre Israël et les Palestiniens, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu faisait un petit pas hier vers l’acceptation d’une proposition de compromis américain sur un retrait militaire en Cisjordanie. M. Netanyahu...