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Actualités - ANALYSE

Hôpitaux : le problème de la dette de l'Etat refait surface

L’Etat réglera-t-il enfin ses dettes contractées auprès des hôpitaux privés? D’un montant dépassant les 250 milliards de L.L., à en croire le syndicat de ces hôpitaux, ces dettes ne figurent même pas au budget du gouvernement, parce que ce dernier cherche par tous les moyens à éviter d’aggraver son déficit. Fawzi Adaïmé, président du syndicat, rencontrera à cet effet le premier ministre Rafic Hariri la semaine prochaine, sans doute jeudi, à l’initiative du gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé qui joue le rôle d’intermédiaire entre les deux hommes. Suivront aussi des entretiens avec les présidents Elias Hraoui et Nabih Berry. Mais ces réunions permettront-elles d’aboutir à une solution quelques semaines avant l’échéance présidentielle, et à l’heure où la nouvelle échelle des salaires pose tant de problèmes? On en doute, même si le Dr Adaïmé rappelle à juste titre l’importance vitale de la santé. En tout état de cause, le président du syndicat des hôpitaux met en garde contre la détérioration de la situation financière au sein des établissements hospitaliers. «Les hôpitaux pourraient être contraints, à regret, de fermer les départements onéreux tels que les soins intensifs, les urgences et la pédiatrie», affirme-t-il, tout en soulignant que ces propos ne doivent en aucun cas être interprétés comme une menace. Le Dr Adaïmé met l’accent sur les difficultés que connaissent les hôpitaux: paiement des salaires dix jours en retard dans tous les établissements, un demi-salaire versé dans d’autres, comme à l’hôpital islamique de Tripoli... Les recommandations Cette situation a conduit le syndicat à tenir hier une réunion en présence notamment d’Albert Jokhadar, représentant le ministre de la Santé, Sleiman Frangié. Au terme des discussions, le syndicat des hôpitaux, réuni en assemblée générale sous la présidence du Dr Adaïmé, a publié une série de recommandations qui se résument par l’urgence du remboursement des dettes que l’Etat doit aux établissements et qui se chiffrent à plus de 250 milliards de L.L. Le communiqué souligne d’autre part la nécessité d’assurer à tous les Libanais une couverture-santé qui impliquerait entre autres la création de mutuelles. Les hôpitaux insistent en outre sur le droit des gens à se faire soigner par le médecin et dans l’établissement de leur choix. En conclusion, le syndicat indique qu’il gardera ses réunions ouvertes. De son côté, le représentant du ministre de la Santé, le Dr Jokhadar, devait énumérer les raisons du retard mis dans le paiement des arriérés dus aux hôpitaux: parmi ces causes, la routine administrative figure en bonne place; ce qui n’est pas tout à fait l’opinion du Dr Fawzi Adaïmé qui a déclaré à ce sujet: «Le problème n’est pas avec le ministre de la Santé (...) car celui-ci appuie toujours nos revendications. Mais où se procurer les fonds nécessaires?» Voilà donc la question cruciale qui, dans tous les domaines sociaux, reste finalement la même, à savoir, le manque de fonds. Tous les autres remèdes — tels que l’adoption de l’informatisation dans la comptabilité publique, comme le propose Sleiman Frangié — relèvent en définitive du long terme.
L’Etat réglera-t-il enfin ses dettes contractées auprès des hôpitaux privés? D’un montant dépassant les 250 milliards de L.L., à en croire le syndicat de ces hôpitaux, ces dettes ne figurent même pas au budget du gouvernement, parce que ce dernier cherche par tous les moyens à éviter d’aggraver son déficit. Fawzi Adaïmé, président du syndicat, rencontrera à cet...