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Actualités - CHRONOLOGIE

Hillary, une femme de fer dans la tourmente

Si elle doute en privé, elle ne le montre pas: Hillary Clinton, la «première dame» des Etats-Unis, affiche ces derniers jours une assurance indéfectible, partenaire et apparemment conseillère discrète du président, à quelques jours de son témoignage dans l’affaire Lewinsky. Traditionnellement, Hillary Clinton est en vacances en août et son emploi du temps officiel est vide jusqu’à la fin du mois. Elle aurait dû partir se reposer à Martha’s Vineyard (Massachusetts), Bill Clinton l’y rejoignant après sa déposition. Mais elle a préféré rester à ses côtés. Mercredi soir, elle l’a remplacé pour une collecte de fonds démocrate dans le Wisconsin. Jeudi, elle est arrivée avec lui main dans la main à la base aérienne d’Andrews, près de Washington, pour assister à une cérémonie à la mémoire des victimes américaines de l’attentat de Nairobi. Toujours souriante, passionnée dès qu’elle parle d’enfants, de santé ou de l’an 2000, elle n’a jamais en public prononcé le nom Lewinsky. Au début du scandale, en janvier, elle avait invoqué «un complot de l’extrême-droite». C’est maintenant un complot contre l’Arkansas, cet Etat du Sud dont M. Clinton était gouverneur. Les ennemis de son mari, toujours. Mais de critique même voilée de Bill Clinton, jamais. «Je suis très fière de vous présenter quelqu’un que je connais très bien», a-t-elle déclaré, au début du mois, lors d’un week-end de collecte de fonds pour le parti démocrate dans les Hamptons. Et chaque dimanche voit le couple présidentiel sortir de l’église main dans la main. Les Américains n’en finissent pas d’être intrigués, les experts de scruter chacune de ses apparitions publiques. Comment peut-elle être aussi battante, que lui a dit son mari de sa liaison présumée avec Monica Lewinsky, une jeune stagiaire qui a l’âge d’être sa fille? Avocate de formation, Mme Clinton, 50 ans, est l’une des très rares personnes qui peuvent conseiller le président sans crainte d’être immédiatement convoquées devant le «grand jury» (chambre de mise en accusation) par le procureur indépendant Kenneth Starr. La conseillère semble apparemment avoir pris le dessus sur l’épouse trompée. Selon l’hebdomadaire «Newsweek», lorsque Bill Clinton se réunit avec son avocat privé David Kendall pour préparer sa déposition, elle est l’une des deux seules personnes autorisées à entrer dans leur bureau, avec Mickey Kantor, avocat ami des Clinton. Elle consulterait régulièrement M. Kendall et son associée Nicole Seligman et serait fermement opposée à un mea culpa du président, ou même à ce qu’il modifie sa version des faits devant le grand jury. Déjà en 1992, elle avait sauvé la campagne présidentielle de son mari, en venant à ses côtés à la télévision nier les affirmations de Gennifer Flowers, une ancienne chanteuse qui revendiquait une liaison de douze ans avec M. Clinton. Elle était encore aux côtés de son mari, lorsque le 26 janvier, index accusateur pointé devant lui, il avait nié publiquement avoir eu «des relations sexuelles avec cette femme, Mlle Lewinsky». Sa dignité dans l’épreuve et sa façon de toujours voler au secours de son mari lui valent une popularité grandissante. Un sondage CBS lui donnait fin juillet 50% d’opinions favorables, un record pour une première dame féministe, longtemps très impopulaire. Jusqu’à l’an dernier, sa cote de popularité avait quasiment toujours oscillé entre 30 et 40%.
Si elle doute en privé, elle ne le montre pas: Hillary Clinton, la «première dame» des Etats-Unis, affiche ces derniers jours une assurance indéfectible, partenaire et apparemment conseillère discrète du président, à quelques jours de son témoignage dans l’affaire Lewinsky. Traditionnellement, Hillary Clinton est en vacances en août et son emploi du temps officiel est...