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Actualités - CHRONOLOGIE

Selon le président de la commission judiciaire du Sénat Si Clinton dit la vérité devant le grand jury, il s'en sortira (photo)

Le Congrès, bien que dominé par l’opposition républicaine à Bill Clinton, n’a jamais été à son aise avec l’affaire Monica Lewinsky et redoute l’éventualité, en pleine période électorale, d’une procédure de destitution d’un président toujours populaire. Chez les républicains, le ton à propos de ce scandale a toujours été jusqu’ici davantage à l’expectative qu’à la surenchère. Républicains et démocrates attendent pour l’instant avec une impatience partagée la déposition du président Clinton, lundi prochain, pendant laquelle il s’expliquera sur la nature de ses relations avec Monica Lewinsky, une ancienne stagiaire de la Maison-Blanche. Dans ce qui ressemble fort à un appel, le président républicain de la commission judiciaire du Sénat, Orrin Hatch, a conjuré sur CNN le président Clinton de dire la vérité le 17 août, estimant que cela permettrait d’«éviter une procédure totale de destitution». «Il peut aller devant le grand jury, a-t-il ajouté, dire la vérité, il est très persuasif (et est doté) d’une personnalité de battant. Et il devrait s’en sortir». «Mais cela ne signifie pas, a poursuivi Orrin Hatch, que le Congrès ne pourrait pas le sanctionner ou ne pourrait pas trouver d’autre moyen de lui suggérer, et au monde entier, qu’il a fait une erreur». Par contre, a poursuivi Orrin Hatch, s’il s’avère que Bill Clinton ment, «il place toute son administration dans une situation extrêmement dangereuse (...). Si un président, quel qu’il soit, ment devant un grand jury (jury populaire de mise en accusation), cette personne ne mérite pas d’être président (...). S’il ne dit pas la vérité, les gros ennuis commencent. Je ne plaisante pas», a averti le sénateur. Bill Clinton a déjà démenti sous serment, au début de l’année, avoir eu des relations sexuelles avec Monica Lewinsky et nié avoir fait pression sur la jeune femme pour qu’elle mente devant la justice. Indiscrétions Le monde politique américain attend de voir si le président américain réitérera ses affirmations ou s’il modifiera ses propos. Selon des indiscrétions de la presse, Monica Lewinsky a déclaré le 6 août, devant le grand jury, avoir eu des relations sexuelles d’un type particulier avec Bill Clinton. Les appels se sont multipliés ces derniers jours, aussi bien du côté républicain que du côté démocrate, pour tourner la page sur cette affaire à propos de laquelle le procureur Kenneth Starr, implacable, enquête depuis des mois. Le Congrès est actuellement en vacances jusqu’en septembre et ne reprendra ses travaux que pendant un mois environ. L’attention des parlementaires est centrée, depuis des semaines déjà, sur les élections de mi-mandat du mois de novembre et les démocrates redoutent de faire les frais de rebondissements fâcheux pour leur président. L’éventualité d’une procédure de destitution compliquerait passablement le jeu politique, d’autant plus que Bill Clinton reste extrêmement populaire dans tous les sondages. Tout pourrait se précipiter maintenant. Selon le «Washington Post» de mercredi, Kenneth Starr pourrait adresser d’ici quelques semaines un rapport au Congrès, attendu depuis des lustres, mais qui serait «limité à des preuves d’actes susceptibles» d’entraîner une procédure de destitution, à propos de l’affaire Monica Lewinsky. Selon le quotidien citant des sources proches de l’enquête, il s’agirait d’informations portant sur d’éventuels délits de parjure et de subornation de témoin. De tels délits sont passibles d’une procédure de destitution. (AFP, Reuters)
Le Congrès, bien que dominé par l’opposition républicaine à Bill Clinton, n’a jamais été à son aise avec l’affaire Monica Lewinsky et redoute l’éventualité, en pleine période électorale, d’une procédure de destitution d’un président toujours populaire. Chez les républicains, le ton à propos de ce scandale a toujours été jusqu’ici davantage à...