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Actualités - CHRONOLOGIE

Session de formation pour la réhabilitation de prisonnières à Baabda

Des certificats ont été distribués hier à la prison centrale des femmes de Baabda par l’association Dar al-Amal à des détenues ayant suivi une session de formation professionnelle intensive. Cette initiative de Dar al-Amal constitue une collaboration réussie entre les secteurs public et privé pour la réinsertion de ces prisonnières dans la vie sociale. La cérémonie de remise des diplômes a eu lieu au siège même de la prison de Baabda, en présence notamment de M. Daniel Marchand, ambassadeur du Canada, du général Mohammed Mrad, commandant de la gendarmerie, de M. Joseph Donato, président du comité de Dar al-Amal, de M. Moussa Gédéon, directeur général de l’Office de l’Emploi, de M. Antoine Sivan, deuxième conseiller à l’ambassade de France, de M. Zahi Azar, directeur régional du Projet œcuménique de l’éducation populaire, de sœur Aline Afif, responsable de programmes Caritas-Liban, Adèle Khodr, directrice des programmes sociaux de l’UNICEF, du général Njeim, commandant de la région du Mont-Liban, du général Michel Nassif, membre du comité de Dar al-Amal, de Mme Diane Hentschel, coordinatrice des Fonds canadiens, et, enfin, de M. Habib Hatem, trésorier du comité de Dar al-Amal. Cette session de formation, qui a duré de février à août 1998 (la pratique, elle, se poursuivra jusqu’en septembre), a porté sur la couture ordinaire et industrielle. Des cours d’alphabétisation ainsi que des séances de conscientisation et d’échange sur plusieurs thèmes suggérés par les prisonnières (santé physique et morale, éducation) et des séances sur le code du travail assurées à la prison par le ministère du Travail (contrats et obligations) ont également été organisés. Couture et alphabétisation Vingt-deux candidates ont passé avec succès l’examen de couture, alors que sept ont passé le test de premier niveau d’alphabétisation. La monitrice de Dar al-Amal était présente cinq jours par semaine de 9 heures à 13 heures, et le suivi continuel était fait par la responsable de la même association. Le suivi, le contrôle et l’examen de fin de session ont été effectués par l’Office national de l’emploi. Il n’est pas mentionné dans le certificat que la session a eu lieu dans la prison. Le but principal de ces sessions est la réinsertion sociale des prisonnières «afin que la prison ne soit pas une punition mais une réhabilitation». Cette réinsertion est complétée à la sortie de prison par une collaboration avec le bureau de l’Emploi de l’Office national de l’emploi. Bien que l’élaboration du projet et son financement partiel aient été effectués par Dar al-Amal, d’autres associations ont également apporté leur contribution, notamment l’ambassade du Canada (contribution financière essentielle), l’Office national de l’emploi (contrôle, examen technique final, et financement partiel), Caritas-Liban (une assistante sociale, une responsable et financement partiel) , le Projet œcuménical pour l’éducation populaire (session d’alphabétisation). Par ailleurs, le commandant de la gendarmerie a collaboré en facilitant les permis d’entrée pour les personnes, les ressources et le matériel. Quant à la direction de la prison, elle a accordé des facilités, malgré la rigidité de la structure, l’espace réduit et le manque de moyens. A Baabda, environ 60 prisonnières, en majorité illéttrées et de plusieurs nationalités, vivent dans quatre cellules sans lits, ni possibilité de sentir l’air frais et de voir le soleil. Ces prisonnières partagent le même espace, sans aucune distinction: les mineures avec les adultes, celles qui sont simplement détenues avec celles qui ont déjà été jugées, celles qui ont commis un simple délit de vol avec les trafiquantes de drogue, les prostituées, les proxénètes, les toxicomanes et les meurtrières. Elles n’ont aucune possibilité de rencontrer leur famille. Dans ce cadre, ce projet avait pour objectif d’aider les détenues à tirer profit du temps perdu, à réduire les conflits entre elles, à leur apprendre à se soutenir mutuellement. Elles devaient notamment découvrir leurs potentialités, acquérir des compétences professionnelles et préparer leur réinsertion sociale. M. Daniel Marchand a précisé dans son allocution que «l’aide financière canadienne à cette initiative locale s’inscrit dans le cadre d’une aide aux laissés-pour-compte de la société, par le biais d’ONG prêtes à aider les bénéficiaires à améliorer leur situation».
Des certificats ont été distribués hier à la prison centrale des femmes de Baabda par l’association Dar al-Amal à des détenues ayant suivi une session de formation professionnelle intensive. Cette initiative de Dar al-Amal constitue une collaboration réussie entre les secteurs public et privé pour la réinsertion de ces prisonnières dans la vie sociale. La cérémonie de...