Le nouveau président ne doit pas représenter seulement sa communauté , estime Sfeir

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a brossé hier le portrait idéal du futur chef de l’Etat à qui, selon lui, incombera la responsabilité de «représenter tous les Libanais et non seulement sa propre communauté». C’est le député Ahmed Fatfat qui a rendu compte du point de vue du prélat après une visite à Dimane. Citant les propos du cardinal Sfeir, il a déclaré à sa sortie du patriarcat: «Sa Béatitude souhaite que le nouveau président de la République se place au-dessus de toutes les manœuvres, qu’il soit ouvert et qu’il représente l’ensemble des Libanais, et non pas seulement sa communauté». Et le député de poursuivre: «Le président doit être un homme qui soutient les institutions, un défenseur de la loi, croyant fermement dans la séparation des pouvoirs et dans la non-ingérence dans les affaires de la Justice. Il doit aussi être compétent». En réponse à une question concernant la nouvelle échelle des salaires, M. Fatfat a déclaré: «Le fait que le chef du Législatif ait omis d’en parler dans son discours de dimanche prouve que le projet est ajourné malgré son importance sur le plan social et économique. Ce report est sans doute dû à la crise concernant la présidence de la République», a-t-il ajouté tout en soulignant la nécessité d’approuver au plus vite la nouvelle échelle des salaires. Par ailleurs, le patriarche maronite a notamment reçu une délégation de Deir el-Ahmar accompagnée de Mgr Boulos el-Hachem, et le consul honoraire de l’Equateur, Joseph Issa.