Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Moscou opposerait son veto à toute intervention militaire de l'OTAN Kosovars et serbes se battent près de la frontière avec la Macédoine

La situation reste tendue dans l’ouest du Kosovo, où quatre policiers ont été tués, et des combats qui ont fait trois morts parmi les séparatistes albanais se sont produits, pour la première fois, dans le sud-est de la province. Sur le plan diplomatique, la Russie a réitéré son refus d’une intervention de l’OTAN au Kosovo, et des analystes estiment qu’elle y opposera si nécessaire son veto au Conseil de Sécurité de l’ONU (VOIR AUSSI PAGE 9). Le Centre d’information serbe de Pristina, chef-lieu du Kosovo, a annoncé hier que quatre policiers avaient été tués la veille lors d’«attaques des terroristes albanais» de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) près du village de Prilep, dans l’ouest du Kosovo. Des sources informées serbes avaient d’abord parlé de trois policiers tués. Selon des sources serbes, des combats ont eu lieu toute la journée de dimanche entre les séparatistes et la police autour des localités de Prilep, Grmocel et Erec, sur la route entre Djakovica et Decani, près de la frontière avec l’Albanie. Depuis que le conflit au Kosovo a éclaté à la fin de février, 40 policiers ont été tués ainsi que 18 militaires. Le bilan total est de plus de 500 morts, essentiellement des Albanais. Toujours dans l’ouest, un responsable du Comité (albanais) des droits de l’homme de Djakovica a affirmé que quatre Albanais, âgés de 80 à 19 ans, avaient été tués hier par des tirs serbes sur le village d’Erec. Aucune confirmation n’était disponible. Pour la première fois hier, le sud-est du Kosovo a été touché par les combats, les deux parties mentionnant des affrontements près du village de Dura, dans la région de Kacanik, non loin de la frontière avec la Macédoine. Le KIC, proche de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), principal parti albanais de la province, a annoncé que le village était encerclé par la police et que des témoins avaient entendu des tirs. Le Centre d’information serbe a ensuite indiqué que les policiers avaient tué à l’aube trois membres de l’UCK «armés et en uniforme camouflé». A Moscou, le ministère des Affaires étrangères, après l’émissaire russe dans les Balkans Nikolaï Afanassievski, a déclaré que la Russie n’acceptait pas le principe d’une intervention militaire occidentale au Kosovo. «Actuellement, toutes les discussions sur d’éventuelles actions militaires incitent les forces extrémistes à durcir leurs positions», a déclaré le porte-parole du ministère. «Le développement de la situation au Kosovo», selon lui, «n’a pas franchi les critères de l’ONU pour une intervention». Ces propos interviennent au moment où des consultations intensives sont en cours entre les Occidentaux. Alors que la pression des Américains et des Britanniques augmente pour une intervention militaire, le président français Jacques Chirac a estimé samedi qu’une telle opération devrait obtenir le feu vert du Conseil de Sécurité de l’ONU, où la Russie dispose d’un droit de veto. Pour un diplomate occidental en poste à Moscou, «si l’on soumet au vote du Conseil de Sécurité une intervention de l’OTAN, il faut s’attendre à un veto russe». (AFP, Reuters)
La situation reste tendue dans l’ouest du Kosovo, où quatre policiers ont été tués, et des combats qui ont fait trois morts parmi les séparatistes albanais se sont produits, pour la première fois, dans le sud-est de la province. Sur le plan diplomatique, la Russie a réitéré son refus d’une intervention de l’OTAN au Kosovo, et des analystes estiment qu’elle y opposera...