Merhej : la corruption au sein de l'administration ne peut plus être tolérée

«La corruption au sein de l’administration n’est plus un phénomène qui nuit de façon marginale à notre vie nationale, c’est un phénomène qu’il s’agit d’enrayer de façon impérative car il menace tout l’avenir de notre pays à cause des blocages qu’il ne manque pas de créer et qui se répercutent sur les relations avec le monde des investisseurs, surtout ceux qui appartiennent à la diaspora libanaise». C’est ce qu’a notamment déclaré le ministre de la Réforme administrative, M. Béchara Merhej, lors de la conférence de presse qu’il a donnée hier au siège du consulat libanais à Sydney, en Australie, où il se trouve depuis samedi en visite officielle. Invité par le gouvernement australien pour deux semaines, M. Merhej entend mettre à profit cette visite pour s’informer du système administratif australien qui, d’après le ministre libanais, «a fait ses preuves en arrivant à gérer de façon efficace et honnête un pays aussi vaste que l’Australie». M. Merhej a expliqué à ses auditeurs qu’il a rencontrés au siège du consulat à Sydney que «son action au sein du ministère qu’il dirige vise à l’élimination de la corruption et à l’habilitation de l’administration pour affronter les nouvelles lois mondiales sur le commerce dont l’application sera contraignante pour le Liban qui devra alors abroger ses lois protectionnistes». «Il faut préciser que l’épuration administrative n’est pas du ressort du ministère que je dirige. C’est un chapitre qui relève strictement du politique dont la limite en la matière n’est plus à démontrer. Mon souci est de rendre notre administration plus compétente et plus apte à affronter les nouvelles normes commerciales dont l’application se généralise grâce à l’OMC et auxquelles le Liban devra bientôt adhérer», a souligné, enfin, M. Merhej.