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Actualités - CHRONOLOGIE

Le nouveau gouvernement investi à une large majorité Arafat neutralise ses opposants au parlement palestinien

Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a neutralisé dimanche ses opposants au Parlement palestinien, qui a approuvé à une nette majorité son nouveau Cabinet malgré les critiques contre des ministres accusés de corruption et d’inefficacité. Les 88 membres du Conseil législatif palestinien ont voté la confiance par 55 voix pour, 28 contre et trois abstentions. Deux députés étaient absents. Pourtant les deux jours précédents, une cinquantaine de députés avaient critiqué sévèrement le nouveau Cabinet lors de débats houleux. Seuls quatre avaient pris la parole pour le défendre. Parmi les contestataires, des élus issus des rangs du Fateh de M. Arafat ont protesté contre le maintien en fonction de ministres accusés de corruption et de mauvaise gestion. Mais à l’heure du vote, ces députés ont suivi le leader historique palestinien et ont soutenu un nouveau Cabinet élargi par l’adjonction de dix membres, dont 24 parlementaires. «Il y a eu des contacts en coulisses pour convaincre les députés de voter pour», a indiqué un député qui a requis l’anonymat. «Sur les 47 députés qui se sont exprimés hier, 42 ont dit qu’ils voteraient contre le Cabinet. Or, aujourd’hui, il n’y a eu que 28 votes contre. Les contacts ont porté leurs fruits», a-t-il précisé. Achraoui intraitable En présentant mercredi le nouveau Cabinet, M. Arafat avait souligné que le principal défi était de conduire les Palestiniens à proclamer un Etat à l’issue de la période intérimaire de l’autonomie palestinienne qui prend fin en mai 1999. M. Arafat n’a pas assisté à la séance du Conseil, mais l’un de ses principaux adjoints, M. Tayeb Abdel Rahim, a promis en son nom aux députés mécontents une coopération accrue entre la présidence et le Parlement. Il n’a pas convaincu le ministre démissionnaire Hanane Achraoui. «J’ai voté contre le Cabinet et je continuerai à dénoncer ses fautes tout en appuyant des actions politiques positives», a-t-elle déclaré. Elle a estimé par ailleurs qu’un «Cabinet aussi gonflé» par l’adjonction de dix membres serait inefficace. Le bureau de M. Arafat a, pour la première fois, publié une liste complète et officielle du Cabinet, dans laquelle deux ministres sans portefeuille du Cabinet précédent, MM. Abdelaziz Hadj Ahmad et Abdelhafiz Achhab, n’apparaissent plus. En outre, M. Fayçal Husseini, représentant de l’OLP à Jérusalem, qui avait rang de ministre dans le précédent Cabinet, ne figure pas sur la liste officielle. Des deux ministres ayant refusé leur nomination, M. Abdel Jawad Saleh (sans portefeuille) et Mme Achraoui, seule, la seconde a été remplacée, par M. Mitri Abou Itta. Le Cabinet comprend donc trente membres, onze de plus que le maximum prévu par une loi constitutionnelle adoptée par le Conseil mais jamais entérinée par M. Arafat. L’opposition reproche à M. Arafat ses méthodes autocratiques et souhaiterait une position plus ferme face à Israël, alors que le processus de paix est bloqué depuis 17 mois. L’Autorité palestinienne avait créé une commission d’enquête officielle sur les accusations de corruption à l’encontre du Cabinet, qui avait mis en cause deux ministres, MM. Jamil Tarifi (Affaires civiles) et Nabil Chaath (Coopération internationale), mais ils ont été maintenus en poste.
Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a neutralisé dimanche ses opposants au Parlement palestinien, qui a approuvé à une nette majorité son nouveau Cabinet malgré les critiques contre des ministres accusés de corruption et d’inefficacité. Les 88 membres du Conseil législatif palestinien ont voté la confiance par 55 voix pour, 28 contre et trois...