Les forêts du Akkar, proie des flammes (photo)

Comme toujours au Liban, on réagit toujours, on ne prévoit jamais, en matière d’écologie. Les autorités restent insensibles au chiffre de 6,5 millions de m2 de pins et de chênes ravagés par les flammes dans le Akkar, plus exactement à Aïndakt. En effet, de quels moyens disposent les malheureux éléments de la Défense civile pour combattre les incendies qui se sont étendus samedi soir à Jbeil? Ils ont mis 27 heures avant de circonscrire le sinistre qui s’est déclaré dans la région. Et encore, selon notre correspondant au Akkar, Michel Hallak, il a fallu pour ce faire l’intervention des militaires de la caserne de Aïndakt et des habitants de la région. Mais il convient de rappeler une fois de plus que le remède au mal réside essentiellement dans la prévention; ce que le ministre Fawzi Hobeiche, député du Akkar, n’a pas manqué de rappeler hier en réclamant un renforcement des prérogatives des gardes forestiers et l’ouverture d’enquêtes pour découvrir l’identité des éventuels criminels pyromanes. Comme pour confirmer que nul n’est à l’abri du feu, un incendie s’est déclaré à 3h du matin au ministère des Finances dans le quartier de Riad el-Solh. Provoqué par un court-circuit, le sinistre a été rapidement maîtrisé par les pompiers de Beyrouth. Il est évident que la canicule de ces derniers jours a contribué à attiser le feu dans les zones susmentionnées. Des cas d’hospitalisation pour difficulté respiratoire ont été, par ailleurs, signalés dans plusieurs régions. Heureusement, la météo prévoit une légère baisse de la température et de l’humidité à partir de cette nuit. Mais faut-il compter chaque fois sur la clémence de la nature et du climat pour empêcher la destruction des quelque 6% de surfaces boisées qui restent dans le pays?