Dans les coulisses des festivals... (photos)

l Une énergie à revendre pour Herbie Hanckok et son groupe. Arrivée tard dans la soirée, à Beyrouth, la bande joyeuse a dîné au Zinc puis au BO18. La fiesta a duré jusqu’à 5 heures du matin. «On a dû les traîner au lit de force» raconte une dame du comité du festival de Baalbeck qui a tremblé d’angoisse: ces couche-tard seraient-ils sur scène... Mais quelques heures plus tard, les noctambules étaient fins prêts pour leur expédition à Baalbeck. Et si leur concert a commencé avec un léger retard, c’est tout simplement qu’ils faisaient leur séance de méditation! Après leur performance, les jazzmen semblaient avoir bouffé du dinosaure. Leur souper à l’hôtel Summerland a duré jusqu’aux aurores; et comme Morphée n’était toujours pas au rendez-vous, c’est sur la même table débarrassée des restes du dîner que le groupe a pris son petit déjeuner. Aux mezzé et arak ont succédé croissants et cappuccino. Et pour tout raconter, Gigi l’épouse de Hanckok est une Allemande. Sa passion est Beethoven... un gros matou blanc, «sourd» précise-t-elle, dont la photo trône dans son portefeuille. Un air d’ici l C’est dans une Mercedes noire 600, précédée de deux motards que la grande prêtresse du soul effectue ses déplacements au Liban. Pas si extravagante cette lubie de Nina Simone dans le paysage véhiculaire local! Une note au ciel Le soir, passé 21h15, c’est pour deux minutes on le sait, l’appel à la prière du muezzin. A Baalbeck, patronyme oblige, Georges Prêtre était dans le bain. Et il a continué, le 23 juillet, à diriger son orchestre d’une baguette imperturbable. Plus tard, le 6 août, le oudiste Charbel Rouhana a préféré pour sa part interrompre son jeu... Deux formes sans doute d’un même respect. La parano! l Délire systématisé chez ces messieurs-dames de Big Machine: limousines dernier cru; gardes de corps 24h/24; hôtels cinq étoiles; health club; Dom Pérignon dans les loges... et sorties dans les boîtes pour draguer minettes ou minets. l Gina J. a réclamé cinq caisses d’eau d’Evian pour son bain. l Une grosse pointure — on croit savoir que c’est Paul Anka — consommait au petit déjeuner 200 grammes de caviar, soldés au quotidien: 1.300 dollars américains. Pour digérer le tout, une grosse pincée de sang froid de la part du producteur Nagi Baz. Un décor futuriste pour Feyrouz Daniele Abbado, fils de Claudio Abbado, signe la mise en scène de Feyrouz. Un travail de haute technologie... Abbado présentera en effet une projection sur des écrans taillés dans des films plastiques aluminisés, permettant des déplacements dans l’espace... Affaire à suivre.