Ils ont tenu une réunion à Dimane sous l'égide de Sfeir La présidentielle ne répondra pas aux aspirations des libanais, affirment les évêques maronites (photo)

Les évêques maronites estiment que «l’élection présidentielle, à l’ombre de la situation actuelle, ne répondra pas aux aspirations des Libanais à qui revient seuls, dans un système démocratique, le droit d’élire celui qui les rendra fiers de leur pays». Réunis à Dimane sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir, les prélats maronites ont publié un communiqué dont voici la teneur: — «L’échéance présidentielle est de plus en plus évoquée. Mais d’aucuns estiment qu’à l’ombre de la situation actuelle, l’élection ne répondra pas aux aspirations des Libanais à qui revient seuls, dans un système démocratique, le droit d’élire celui qui prendra en charge leurs intérêts et qui les rendra fiers de leur pays. Mais tant que les Libanais sont privés de ce droit, la démocratie est spoliée et doit être rétablie». Naturalisations — «Des informations circulent au sujet d’une éventuelle annexe au décret de naturalisation promulguée depuis plus de deux ans. A l’époque, la nationalité libanaise avait été octroyée à des gens qui, pour la plupart, n’y avaient pas droit. Cette annexe approfondira encore plus le déséquilibre existant d’autant plus que même les Libanais qui ont récemment émigré, ainsi que leurs enfants, ne parviennent pas à obtenir la nationalité. Il y a dans ce cas une injustice flagrante». Jezzine — «Les événements qui se déroulent à Jezzine sont inquiétants. Et pourtant, cette zone relève de la responsabilité de l’Etat libanais contrairement au Sud occupé. Or Jezzine a été désertée, et d’aucuns se demandent s’il s’agit là d’un complot visant à remplacer les habitants par d’autres. C’est l’entité libanaise dans son ensemble qui est menacée et là encore, l’injustice est considérable. D’où la nécessité d’accorder à cette région la plus grande importance en chargeant l’armée libanaise de sa sécurité». — «La crise économique aiguë, la cherté de vie, la difficulté d’écouler la production des fruits et légumes, les charges fiscales sous lesquelles ploient les citoyens, la multiplication des crimes et vols à main armée, exigent des responsables une attention particulière si l’on veut empêcher que la situation ne se détériore encore plus», ajoute le communiqué des évêques maronites.